On s’écrit en moyenne 20 à 25 textos par jour.
J’écrirais : "Viens-t’en, on part sur le pouce à Miami Beach",
il rappliquerait now. Deux secondes et quart puis il est là.
Bien évidemment, le seul qui m’intéresse,
c’est l’ostie de chien sale à Jean-Marc Beaulieu à marde,
qui prend donc son temps à récrire à mes courriels, ostie.
Je suis là comme une épaisse...
Des fois, je...
je suis devant mon ordi puis je...
j’angoisse, là.
J’ai une inquiétude...
Je me dis :
S’il fallait que quelqu’un meure à chaque fois que je clique
sur Actualiser, je serais toute seule en crisse sur la planète, moi.
Quand tu rentres dans un bar, là, quand tu fais ton épicerie,
quand tu magasines, quand tu... marches sur Ste-Cath,
quand tu manges dehors, à qui tu regardes le cul ?
Hein, quand tu chasses, là, tu regardes-tu les boules
ou bien tu regardes les queues ?
Boules, queues. Queues, boules.
En fait, euh... c’était la chatte...
Marilyn. La chatte était pas là.
Puis euh... je le sais parce que j’entendais pas le...
le gueling-gueling, là. Tu sais, il lui avait mis un...
une affaire autour du cou, là.
Une affaire de... de nain, de...
de lutin, là. Un grelot. Tu sais.
Il lui avait mis un grelot parce que... je sais pas,
il trouvait ça cute puis on l’entendait d’habitude.
Puis là, je suis rentrée puis elle était pas là.
Fait que... Marilyn...
Marilyn !...
Pas de guerlot.
Et là, le vase.
Tu sais, là, en terracotta, là,
où y avait des...
des cennes noires puis de la marde, là, sur le buffet ?
Bien... pas là.
Fait que je me retourne,
et dans l’entrée, y a juste mes bottes.
Plus de runnings, là, plus d’affaires de gars, là.
Fait qu’évidemment, je fais le tour de l’appartement
à comme 350 km/h,
puis il avait tout pris.
Tout, tout, tout, tout, tout, tout,
tout son stock.
Et sur la table de la cuisine,
y a un papier bleu où c’est écrit en allemand -
parce qu’il était Allemand -
d’ailleurs, il l’est toujours...
"Je ne veux pas gâcher ma vie en t’aimant mal."
Ça se peut pas
que tu sois fifty-fifty !
T’es hétéro, t’es hétéro ; t’es homo, t’es homo. On s’en fout.
Dis-moi pas que c’est une question de mood.
On s’en fout que le facteur humidex soit dans le tapis
ou que la Lune se dirige en Verseau. Voyons donc, mange de la marde !
Je sais tout.
Tout.
Je sais où il travaille,
je sais dans quel resto il bouffe.
L’autre jour, je suis passée devant chez eux,
je suis tombée sur le concierge
puis je lui ai demandé - je sais pas pourquoi, ostie -
s’il était là.
Là, le concierge s’est mis à me parler de lui.
J’écoutais.
Puisj’aicommencé à parler de lui avec les infos que je connais.
On aurait dit que je le connaissais depuis la maternelle, calvaire.
Là, à un moment donné, je me suis rendu compte que j’étais dans la marde,
fait que je lui ai dit de dire que je m’appelais Cindy Rosenberg.
Pour pas qu’il sache que je suis une stalkeuse.
Non, non, s’il savait, là...
Je suis tellement documentée.
Son père a eu un ACV en 2002,
sa mère a un stand de fleurs en bois multicolore,
Aux trésors de Jocelyne, les Galeries de Montarville.
S’il savait, là, je pense qu’il s’inscrirait
au programme de changement d’identité du gouvernement.
Pour ceux qui dénoncent la mafia.
Glenn Close dans Fatal Attraction,
c’est moi, ça.
... sauf qu’il paraît que c’est vraiment vrai, l’affaire...
Une espèce d’affaire, sur une île, là...
Qui est ce bellâtre particulièrement à l’aise ?
Le blond ?
C’est, euh...
Nicolas.
Un gars de la campagne, un ami de Sophie.
Il vient juste d’emménager ici.
Allô ?
Marie !
Oui ?
Devine avec qui on prend un café samedi ?
Le temps est bon
Le ciel est bleu
J’ai deux amis
qui sont aussi mes amoureux
Le temps est bon
Le ciel est bleu
Nous n’avons rien à faire
Rien que d’être heureux
Ça s’appelle du sismique. Tu... déposes des câbles
puis des sondes dans la terre.
Tu fais dynamiter tout ça puis, bien, ça te donne des...
des cartes. Puis selon les vibrations puis d’autres informations,
tu vas savoir qu’est-ce qu’il y a dans le sous-sol.
Les compagnies de pétrole achètent ces cartes-là 200 millions de dollars.
C’est malade. On travaille 92 heures/semaine
puis avec le temps double, on se fait, genre, euh...
1300 piastres par semaine,
plus un ostie de gros retour d’impôt parce que...
bien, j’étudie à McGill en littérature.
Mais tu sais, je fais juste ça
pour le cash puis... pour oublier la marde.
Le soir, je lis pour pas que mon cerveau ramollisse trop.
Puis Bernard-Marie Koltès, ça te garde en shape !
Puis ?
Puis quoi ?
Puis comment tu le trouves, Nicolas ?
Il est fin.
Il est fin.
Il est intelligent.
En tout cas, moi, c’est pas vraiment mon genre, là, mais...
Moi non plus.
Oui, allô ?
Salut. Ça va ?
Oui. Toi ?
Oui.
Devine quoi ?
Je... je sais pas.
Hé, euh... Nico m’a envoyé une carte.
Ah... tu l’as reçue aussi ?
Bien, je... j’ai reçu ça ce matin.
Bien, on se voit jeudi, d’abord.
Ça va être le fun.
Bye.
Bye.
T’aimes pas les cerises, Moïse ?
Non, je trouve ça trop sucré.
La sauce au chocolat, c’est 17 fois plus sucré qu’une cerise...
Est-ce que vous jouiez à la cachette quand vous étiez petits ?
Oui.
Est-ce qu’on joue ?
Quelque part, genre, euh...
dans la montagne.
Oui, mais...
Est-ce que tu vas te changer ?
Tu gardes-tu cette... cette robe-là ou...
Parce que c’est un petit peu...
Sportive.
Une bouteille de vin,
deux bouteilles de vin,
trois bouteilles de vin,
quatre bouteilles de vin...
Cinq bouteilles de vin.
Lapin !
Lapin...
Lapin...
Tu devais être poche en ostie, toi, à la cachette, quand t’étais petit !
Y avait un...
J’ai vu un lapin blanc.
Peut-être un lapin dom... domestique qui s’est enfui.
Marie !
Marie !
Le père de son ami est scéno sur un show de théâtre.
Il a deux billets puis il m’a invitée.
C’est cool.
Bon.
T’as un grand lit, toi, hein ?
Oui, j’ai un grand lit.
Si tu veux dormir ici, tu... tu peux, là. On va juste...
on va juste plus se tasser, c’est tout.
Merci, t’es fin.
Je dors pas au milieu. Shotgun.
Moi non plus, j’haïs ça, le milieu.
Moi, je m’en fous ; j’aime ça, le milieu.
Bon.
Tu dormais dur, Marie.
Tu manges pas, Marie ?
Non, j’ai pas faim.
Hé, une entrevue avec les acteurs de la pièce à laquelle je t’ai invitée.
Francis, tu veux venir ?
Je peux peut-être t’avoir un autre billet si tu veux.
C’est jeudi, ça ?
Ouais.
Non, je suis... je suis pas disponible jeudi.
Dommage. C’est une pièce un peu surréaliste, mais à la base,
c’est quand même inspiré d’un film avec Audrey Hepburn.
La femme de ma vie.
Merci. Est-ce que je peux avoir un petit, euh...
Oui, un petit couvert. Barman: 2,25, monsieur.
Merci.
Barman: - Merci.
Gardez la monnaie. Bonne journée.
Hé !
Hé ! Ça va ?
Bien oui. Toi ?
Bien oui. Qu’est-ce que tu fais...
qu’est-ce que tu fais là ?
Je vis dans le coin, sur Jeanne-Mance.
Ah oui ?
Toi, qu’est-ce que tu fais ?
Bien, je prenais... je prenais un café avec... avec une amie.
Elle est partie. Hé, c’est drôle, parce que justement, ce matin...
Tabarnak. Attends, je viens d’échapper mon café.
Euh, attends, je vais te montrer ça.
Voyons, ostie ! J’en ai mis partout.
Je t’ai pas éclaboussé ? Tiens.
Hein ?!
Ta-da !
Voyons, t’es bien chanceux. T’as acheté ça où ?
C’est pour toi.
Hein ?
Oui, je l’ai acheté pour toi.
Voyons donc, Frank...
T’es donc bien fin !
Ça fait... ça me fait plaisir.
Bien, merci.
T’as dit que tu l’aimais l’autre jour, fait que j’ai pensé que...
Je dois y aller. Je cuisine pour le souper chez mon amie. Elle m’attend.
OK. OK, c’est bon.
Une amie...
Je fais des pâtes au pesto avec des pignons.
Fais deux tours comme ça.
Mais, euh... merci bien gros, hein.
J’ai vraiment hâte de... de...
bien, de l’afficher, là.
Bon. J’y vais.
OK.
On s’appelle, hein ?
Euh... OK.
Salut.
À bientôt. Euh, oublie pas tes paquets !
Ah !
Ça sera pas fort pour les pâtes au...
si t’as pas tes paquets.
Bye !
On s’appelle ?
Oui !
OK.
Partenaire de Marie:C’était pas correct ?
Non, non, non. C’était très, euh...
chargé.
Partenaire de Marie:T’as vraiment des yeux débiles.
Noisette ?
J’ai de la difficulté à imaginer un iris plus banal.
On a intérêt à avoir un quotient intellectuel compensatoire
quand on a les yeux bruns.
Partenaire de Marie:Est-ce que tu penses à des vedettes de cinéma, des fois, quand tu fourres ?
Partenaire de Marie:Marlon Brando,
Partenaire de Marie:James Dean...
Partenaire de Marie:Paul Newman ?
Non. Je pense à rien.
Toi, est-ce que tu visualises des stars quand tu fais l’amour ?
Partenaire de Marie:Oui.
Partenaire de Marie:Bien... pas besoin avec toi, là.
Partenaire de Marie:Est-ce que t’es en amour ces temps-ci ?
C’était moyen.
Les dialogues avaient aucun sens.
C’était tellement littéraire.
J’ai entendu l’auteure parler à la radio ce matin.
Elle disait que c’était l’oeuvre qu’elle a écrite qu’elle comprend le moins.
Moi, les pseudo-borderlines, là, qui rêvent de souffrir...
Le fantasme...
de la douleur comme échappatoire à une vie sans intensité, là : fuckoff !
Elle a besoin de se faire fourrer un peu, c’est tout.
Moi, ce duo-là, c’est pas la première fois de toute façon.
Je t’avoue que "Bleuets sauvages et sodomie",
je l’ai encore sur le coeur.
Les personnages étaient tellement manichéens, là.
Manichéens ?
Euh, manichéens, là...
Euh, bien, méchant versus bien. Le...
Tu sais, le bien contre le mal. Tu sais, juste noir ou blanc.
Je... je sais ce que ça veut dire. C’est...
Je trouve ça charmant que t’utilises le mot...
manichéen.
Ah, j’ai l’air d’un gars qui dit pas manichéen ?
Non, non, pas du tout. Au contraire.
Y a un petit, euh...
déli vietnamien pas très loin de chez moi.
Ça pourrait être...
sympathique.
Oui, oui.
Oui, oui, bonne idée.
Hé, Marie ! C’est Frankie !
Frankie !
Qu’est-ce que tu fais là ?
On sort de la pièce.
Ah, la pièce ! Fuck, j’avais oublié. C’est vrai, c’était ce soir.
Hé, Anthony, c’est Nico. Nico, Anthony.
Salut.
Salut.
Euh, Jody,this is Nicolas. Nicolas, c’est Jody.
Et Clara. Clara, Nicolas.
Clara:Salut.
Pas trop de turbulences sur le vol... paradis-Montréal ?
Puis, la pièce ? C’était comment ?
Décevant.
Ah bon ? C’est tout ? Dommage.
C’était pas bon, comme ça ?
C’était très mauvais.
Y avait pourtant des bons acteurs là-dedans, hein ?
Bien là, ils étaient très mauvais.
Judy:En tout cas, c’est drôle que vous soyez venus manger ici.
Paul:C’est mesurable !
Paul:Je veux dire, sur l’échelle de Kinsey, t’as sept catégories, OK ?
Paul:Sept degrés.
Paul:Zéro, c’est exclusivement hétérosexuel.
Paul:Un : prédominance hétérosexuelle ; expérience homosexuelle.
Paul:Deux : prédominance hétérosexuelle ; occasionnellement homosexuel...
Paul:- comme Jean. Jean:- Mon tabarnak !
Paul:Trois, c’est bisexuel sans préférence.
Paul:Euh, quatre...
Paul:prédominance homosexuelle, occasionnellement hétérosexuel.
Paul:Cinq, prédominance homosexuelle,
Paul:expérience hétérosexuelle.
Paul:Et six, exclusivement homosexuel.
Paul:À quelle catégorie t’appartiens ?
Jean:Le...
Jean:Golden Coconut Club.
Jean:Non. Le Golden Coconut Dépôt.
Jean:C’est ça, puis on...
Jean:on s’est partagé un petit vin californien...
Jean:Euh... on a splitté un...
Jean:un "banane frite", puis, euh...
Jean:on a partagé le bill parce que...
Jean:Bien, tu sais, je...
Jean:je voulais que le message soit clair, là.
Jean:Puis ensuite de ça, je lui ai donné un lift jusqu’au métro.
Jean:Il devait être quoi ? Jean:Il devait être... 11 h 15.
Jean:Puis je suis allé prendre une bière avec des amis.
Jean:Ah, puis... puis j’ai revu mon ex.
Julie:Le jour où il s’est installé...
Julie:c’était fini. C’était fini.
Julie:Non, mais non... c’était pas fini, fini, là, tu sais... on...
Julie:on habitait toujours ensemble puis on baisait puis...
Julie:tout ça, là, mais... En tout cas, tout ça, c’est des détails,
Julie:ça a pas d’importance, mais...
Julie:c’était fini.
Julie:Puis c’est sûr que...
Julie:on voulait pas se l’avouer au début
Julie:parce que...
Julie:on se sentait mal, là, tu sais...
Julie:Euh...
Julie:Le déménagement puis le cargo, puis tout ça, là...
Julie:Tout... tout cet aria-là, là... Ça commence à faire bien du cash
Julie:qu’on crisse par les fenêtres, là, mettons.
Julie:En même temps, monsieur, y a l’euro, là...
Julie:Fait que qu’il mange de la marde...
Julie:C’est comme si... C’est comme si on était amou...
Julie:Bien là, je vais parler pour moi, là.
Julie:Moi...
Julie:Moi, euh...
Julie:J’étais amoureuse de... de notre sorte d’amour, là, tu sais ?
Julie:Euh, lui, il habitait à Berlin, puis...
Julie:moi, sur Dorion, fait que...
Julie:J’imagine que j’étais amoureu...
Julie:tu sais, j’aimais... je sais...
Julie:bien... prendre l’avion puis...
Julie:Je sais pas, l’atterrissage, le café, les clopes, les...
Julie:Le vent d’ailleurs, le vent...
Julie:Son accent.
Julie:Ça existe pas, c’est...
Julie:C’est le concept que t’aimes.
Julie:T’aimes le concept plus que l’autre. C’est con, hein ?
Julie:T’es amoureux de la distance.
Julie:Bien là... quand il n’y en a plus de distance, là...
Julie:Quand... quand il n’y en a plus d’océan à traverser pour aller voir l’autre
Julie:puis qu’il reste juste à traverser le couloir, bien...
Julie:En tout cas.
Julie:C’est fini, c’est fini, hein ?
Jean:Euh...
Jean:la lettre que j’ai reçue deux jours après notre...
Jean:notre soirée.
Jean:"Mon cher Julien,
Jean:"je n’arrête pas de penser à notre soirée enchanteresse en tête-à-tête.
Jean:"Ton humour, ta galanterie m’ont séduite.
Jean:"Je...
Jean:"je suis allée aux Galeries de Terrebonne hier avec les girls
Jean:"et je crois que j’ai trouvé ton parfum.
Jean:Serait-ce par hasard Insurrection de Colin Arpel, par hasard ?"
Jean:C’est pas ça.
Jean:"Mon moment coup de foudre de la soirée :
Jean:"définitivement quand tu m’as embrassée sur la joue
Jean:au métro Henri-Bourassa, frôlant presque ma joue."
Jean:"J’ai fermé les yeux et je me suis sentie transportée
Jean:sur les Chans-Élisés."
Jean:C-H-A-N-S...
Jean:É-L-I-S-É-S.
Famme Interview:Il m’appelle Mademoiselle.
Famme Interview:Il me vouvoie.
Famme Interview:Un peu plus, on dirait une correspondance
Famme Interview:entre Musset puis George Sand, crisse.
Famme Interview:Mais ça brette. Moi, j’haïs ça quand ça brette.
Famme Interview:Puis évidemment, il est comme en train de sinistrer mes endroits préférés
Famme Interview:parce que c’est rendu que
Famme Interview:quand il est pas là,
Famme Interview:quand il est pas en train de prendre une bière par hasard avec ses amis, là,
Famme Interview:c’est rendu que quand il est pas là,
Famme Interview:je m’ennuie. Je n’ai plus de fun.
Famme Interview:Pourtant, il fait beau, les oiseaux chantent,
Famme Interview:le vent est bon...
Famme Interview:Tu sais, ferme-la, ta gueule, là.
Famme Interview:Je n’ai plus de fun.
Famme Interview:Mais quand il est là,watch out.
Famme Interview:C’est comme si j’avais pris cinq speeds, ostie.
Famme Interview:Je dis allô à tout le monde.
Famme Interview:Les gens doivent penser que je suis une fille des Laurentides...
Famme Interview:St-Donat. Yeah...
Famme Interview:Puis je lui parle presque pas, le pire.
Famme Interview:Mais je sais qu’il me voit.
Famme Interview:On voit toujours les gens, hein, même quand on les regarde pas.
Famme Interview:Tu sais, mettons, toi, t’es là ;
Famme Interview:je regarde là.
Famme Interview:Je te vois.
Famme Interview:Je te regarde pas, mais je te vois.
Famme Interview:Je sais où tu regardes, je sais...
Famme Interview:que tu me regardes.
Famme Interview:Maudite marde.
Famme Interview:Bon.
Jack ( ???): Tu sens bon.
Merci.
Jack:Hé, crisse...
Jack:"L’horloge biologique fait tic-tac
Jack:"et la quarantaine approche à grands pas.
Jack:"Fashionista contemporaine, quel genre d’homme vous fait craquer ?
Jack:Un) Décrivez le physique de l’homme idéal."
Faut que je fasse ça, là, là ?
Jack:Bien là, oui.
Jack:Ah...
Euh...
Bien, cheveux... euh, yeux bruns.
C’est sûr. Cheveux bruns.
Ici, à peu près.
Courts... Euh... non.
Courts... Bien... frisés.
En dessous des or... ici, là. Un peu en haut des épaules.
Frisés blonds.
Avec euh... les yeux... verts, peut-être.
C’est tellement beau, ça.
“Quand dans l’amour je demande un regard,”
“ce qu’il y a de foncièrement insatisfaisant et de toujours raté,”
“c’est que jamais tu ne me regardes là d’où je te vois.”
Bon. Je vais me fumer une petite clope. Je vous attends dehors.
Mon amie.
Oh, mon ami.
Où est-ce qu’on met les cadeaux ?
Je suis tellement soûl, là.
Je pense que j’ai jamais été aussi soûl de toute ma vie !
Hein ?
Où est-ce qu’on met les cadeaux ?
Ah oui ! Oui, oui, oui !
Au bout du couloir,
dans la chambre juste à droite de la salle à manger.
Ils m’ont acheté des cadeaux. C’est tellement mignon !
Ouais...
Il est super soûl !
Ouf !
Un canotier !
Je lui ai acheté un canotier.
Oui...
Il est beau, hein ?
Mais j’espère juste que...
qu’il vomira pas dedans.
Non, c’est une... blague.
Euh... il va être super content. C’est cool.
Toi, toi, toi ?
C’est euh... c’est...
C’est un peu... C’est moins original, là.
C’est, euh... c’est mal emballé, en plus. C’est juste du linge.
Ah, je veux voir. T’as du goût ! T’as du goût.
Je veux voir. Je veux voir, je veux voir !
Orange...
Tangerine.
C’est tangerine.
Hein, les cheveux blonds et puis les tons d’agrumes...
C’est toujours un partenariat probant.
Ah, j’avais quand même...
J’ai... ah, peut-être, là, je...
J’ai entendu que le orange, euh...
c’est la couleur passe-partout de tous les épidermes.
Je le sais pas pour le orange fluo, en même temps, alors...
ça échappe peut-être à la convention.
Bien, il va pouvoir le porter avec mon canotier.
Oui.
Hi...
T’es beau.
Ah, merci. C’est gentil. Toi aussi.
francis Gueling-gueling !
C’est précieux.
Adorable
bande son Formidable
bande son Adorable
bande son Formidable
bande son Adorable
bande son Formidable
bande son Adorable
bande son Formidable
bande son Exactement
bande son Exactement
bande son Exactement
bande son Exactement
Méchante ambiance !
T’as de beaux yeux, tu sais.
Tu sais c’est dans quoi ?
Oui, oui.
Bien, alors...
Alors quoi ?
Bien... c’est quoi après ?
Je sais pas.
bande son : Que les filles
bande son : Sont jolies
bande son : Sous la pluie
bande son : À minuit
bande son : Que les filles
bande son : Sont méchantes
bande son : Quand elles jouent à faire semblant
bande son : Que les filles
bande son : Sont gentilles
bande son : Bien vivantes
bande son : Au printemps
bande son : Adorable
bande son : Formidable
bande son : Adorable
Méchante ambiance !
Conne !
Qui est cet androïde ?
C’est sa mère.
Elle s’appelle Désirée.
Il me l’a présentée y a deux secondes.
Elle m’a dit que j’avais l’air d’une femme au foyer des années 50.
Elle peut bien parler, avec son look de sbire du Capitaine Spock !
Moi au moins, j’ai pas l’air d’une pétasse assoiffée d’un Manhattan désuet !
Oui, mais ta robe est légèrement anachronique.
Pardon ?
C'est vintage, je te ferais remarquer.
Je sais, mais c’est pas parce que c’est vintage que c’est beau.
Vous savez ce qu’on devrait faire ?
Non.
On devrait aller au chalet de ma tante au Bas-du-Fleuve.
Elle est en Europe, là. Je sais où elle a ses clés.
On part pour le week-end.
Bien, je peux pas, moi, je travaille.
Bien, appelle pour dire que t’es malade.
Ah... oui.
Bonjour, c’est Marie. J’appelle pour dire que je suis malade.
Bonjour, c’est malade. J’appelle pour dire que je suis Marie.
Oui, je vais les appeler.
Bon. On y va comment à la campagne ?
À dos de chat ?
En tapis volant ?
En char.
Je vais emprunter le vieux bazou à JP. Je suis sûr qu’il va me dire oui.
Je vais lui demander tout de suite, par exemple.
Qui qui vient avec moi ? Faut qu’une personne reste, par contre,
parce que ma mère va passer me remettre un peu d’argent.
Faut que j’aille m’acheter des cigarettes.
Tu vas voir, Francis,
ma mère est vraiment fine.
Peux-tu m’aider à la zipper ?
C’est bon ?
Merci.
On y va ?
Oui, oui.
À tantôt, Francis !
À tantôt !
À tantôt !
À tantôt !
Android: Good morning.
Allô.
Android:C’était le fun en maudit, hier. Maudit beau party.
Ça fait-tu longtemps que tu le connais, Nico ?
Deux mois, à peu près.
Android:- Deux mois ?
Toi, c’est François, c’est ça ?
Francis.
Android:Francis, c’est ça. Francis.
Android:Oui, il m’a parlé de toi.
Android:En effet, beau bonhomme.
Android:Une belle place icitte, hein ?
Android:Maudit beau palace.
Android:C’est son père qui loue ça.
Android:Je te dis que ça se prend pas pour un Seven-Up, ça, ostie.
C’est beau, euh...
ce que vous...
votre top... ce que vous portez.
Android:Hum... Ça ? Merci, t’es fin.
Android:J’avais acheté ça à New York. Ça fait... 10 ans que j’ai ça.
Je danse, moi,
Android:ça fait que... j’en voyage une shot.
Android:Je ne voyage plus bien, bien, mais...
Android:Tu lui demanderas, à Nico.
Android:Il venait dans les loges quand il était petit. Il aimait ça en maudit.
Android:Son père...
Android:Son père trouvait ça bien heavy. Il trouvait ça vulgaire.
Android:C’est vulgaire, c’est vulgaire...
Android:À un moment donné, une paire de joes quand t’es kid, faut en revenir, ostie.
Android:Tu lui demanderas, à Nico.
Android:Remarque, je sais pas s’il s’en souvient.
Android:Toutes les filles étaient après. C’était tellement cute.
Android:Il se faisait donner des becs.
Android:Il aimait ça, il était cute...
Android:Ouais...
Android:Je suis sûre qu’il s’en souvient.
Android:Puis après ça, on s’est perdus de vue.
Android:Moi, à un moment donné, tu sais, Miami, Fort Lauderdale, Ixtapa, là...
Android:Il était pas sur le même fuseau horaire, fait que son père te l’a repogné,
Android:ç’a pas été long.
Android:Oui.
Android:Après ça, bien... Mais je suis sûre qu’il s’en souvient.
Android:Les loges...
Android:Hé, j’étais venue lui porter ça. Une petite allocation.
Android:Épicerie, niaiseries, cochonneries, ce qu’il veut, là.
Android:Fais-y penser, par exemple, parce qu’il est tellement dans la lune,
Android:il pourrait crisser ça dans la récup puis ciao-bye, le chèque...
Android:C’est pas long.
Android:J’aurais aimé ça lui donner un bec, par exemple ! Il est pas là ?!
Android:- Câlasse !
Il va revenir, là.
Il est parti avec, euh...
Marie.
Android:En tout cas, tu lui diras. OK ? Puis tu lui donneras un bec pour moi.
C’est bon.
Android:- Tu vas me faire ça, mon beau ?
Oui.
Android:- Il va être content en ostie.
Android:Fait que ça m’a fait plaisir, mon Francis.
Moi aussi.
Android:- C’est vrai que t’es cute.
Android: Heartbreaker, that's you.
Android:- Bye-bye !
Bye. Bonne journée.
Android:T’oublies pas pour l’enveloppe, hein ? Oublie pas d’y dire ;
Android:- il va me crisser ça dans la récup !
Non, non, non.
Android:Je te dis, il va l’oublier. Il est dans la lune. Bye-bye !
Bye. Bonne journée.
Ah...
Les rêves de la nuits’effacent au matin
Comme une fleur fanéeau fond d’un jardin
L’amour qui naît un jourmeurt le lendemain
Et la vie continue voilà mon destin
Mais tu peux changer ma vie en amoursi tu le veux...
C’est tellement beau, la campagne.
Hein, on a tendance à l’oublier.
Tu peux mettre un peu de bleudans ce ciel sans couleur
Je t’en prie change ma vieet donne-moi ton coeur...
Golly ! Gee ! Damn !
Audrey Hepburn !
Bien, Audrey Hepburn dans Breakfast at Tiffany’s !
Bien oui, c’est de là d’où ça venait ! Je ne m’en souvenais plus ! Oui !
J’adore Audrey Hepburn.
Moi...
Je vais aller pisser. Je reviens.
Hé, Marie...
Je t’aime.
Moi aussi, je t’aime.
Puis Frank aussi. Je l’aime tellement, ce gars-là, là...
Il est... il est sweet, tu sais.
Timide un peu, mais...
Trop sensible.
Ouais.
Dans... dans quel sens, sensible ?
Non, non, rien.
Non, c’est juste qu’il est...
C’est un romantique.
Bien, il se fait des idées sur le monde, des fois.
Comment ça, il se fait des idées ?
Non, non. Il se fait des idées, là... euh...
sur n’importe qui, n’importe quoi.
Dès qu’on lui donne trop de... d’affection, qu’on...
qu’on le touche trop...
Tu sais, pour lui, euh...
"J’t’aime," c’est euh...
je t’aime.
Pff ! Moi, tu peux me le dire, là.
Moi, je comprends ces affaires-là. C’est pas...
Mais lui...
En tout cas.
Bon. Je vous invite.
Le fleuve...
Ah oui. C’est beau, hein ? C’est fou.
C’est vrai que c’est beau, la campagne, hein ?
Oui.
On oublie tout ici.
Tout ce qui nous emmerde, tout ce qui nous pourrit l’esprit.
On oublie tout.
Alors, à qui la prochaine guimauve ?
Ah, non merci.
Frankie ?
OK.
Tu manges tellement mal tes guimauves, Frankie.
Pourquoi ?
Bien, tu manges mal tes guimauves, tu...
Nicoals: Tu y goûtes pas, tu vas trop vite.
Regarde, bouffer une guimauve, là, ça se fait comment,
je vais te dire : ça se fait étape par étape.
Prends-en une autre.
Non, je suis écoeuré...
Je suis trop plein, là.
Come on...
Bon, là, tu vas faire ce que je vais te dire, OK ?
Tu vas commencer par lui enlever son coat...
Pardon ?
Son coat, son enveloppe, là...
Sa petite peau, là.
Tu sais, la petite couche brûlée, là, dorée. OK.
Tu commences par ça.
OK.
Bon, c’est un bon début. Là...
Avec tes deux palettes puis tes incisives,
tu vas tirer sur la deuxième partie en faisant une...
en faisant une petite légère pression...
mais tu laisses... tu laisses un petit noyau.
Puis là...
Attention... mais...
T’es tellement soûl !
Bon ! Moi, je vais me coucher.
T’es-tu fâchée ?
Non, non. Juste fatiguée.
Mais ça va ?
Oui, oui.
Les garçons ?
Je m’en fous. Je m’en fous.
Je m’en fous. Je m’en fous.
Je m’en fous. Je m’en fous.
Je m’en fous. Je m’en fous.
Je m’en fous.
Je m’en fous.
Oui ! C’est moi...
Oui, sur la falaise...
Oui. Non, euh... je vais prendre l’autobus.
Euh,... une urgence.
J’ai oublié que j’avais une urgence à Montréal.
Donc je vais prendre l’autobus dans une heure.
Ne vous dérangez pas pour moi. C’est très bien...
comme ça. Je vais prendre l’autobus.
Bye.
Marie !
Marie !
Attends !
Marie, fuck !
Marie !
Fuck, c’est quoi, ton ostie de problème ?
Hé, euh... les amis...
Je suis tanné de la campagne, moi.
Je rentre en ville.
Qui m’aime me suive.
Cyril:Fait que, on est en bas de l’hôtel,
Cyril:on attend, ça fait genre, euh...
Cyril:25 minutes même. C’est long !
Cyril:Puis là, il pleut, euh...
Cyril:tu sais, une espèce de petite bruine plate, là, tu sais,
Cyril:comme un petit spray, comme si on te postillonnait dans la face, ostie.
Cyril:Bof, anyway, moi, j’ai les balls qui me gèlent, je me fais chier,
Cyril:puis Julie est en train de lire un recueil de poèmes de...
Cyril:- De Jacques Brault. - Jacques Brault.
Cyril:C’est long, il est en retard puis on se fait chier puis...
Cyril:Mais Julie va se tirer une balle si on le fait pas, fait qu’on attend.
Cyril:Ah oui, y a un vieux portier qui est là ;
Cyril:une espèce de vieux bonhomme du Colorado.
Cyril:On sait pas ce qu’il crisse là, mais il est fin.
Cyril:Fait que tu sais, on est polis, on jase avec...
Cyril:Puis là, il arrive.
Cyril:Il est en retard de, genre...
Cyril:45 minutes.
Cyril:- Il porte, euh... Fille:- Son vieux manteau de la Navy.
Cyril:Son vieux manteau de la Navy, puis...
Cyril:Il est beau, il est grand, puis...
Cyril:Julie, on est quand même là pour qu’elle lui fasse une déclaration,
Cyril:qu’elle se grouille le cul, mais là, le problème,
Cyril:c’est que le gars...
Cyril:il est accompagné.
Cyril:D’un autre gars ! Beau, grand, lui itou.
Cyril:Fait que là, je regarde Julie...
Cyril:La peau de la face lui tombe à terre...
Cyril:Il dit...
Cyril:"Désolé, je me suis perdu, je suis en retard."
Paul:Tu ne l’appelles plus, tu ne lui écris plus, tu...
Paul:tu ne lui parles plus. Fini.
Paul:Tu sais qu’elle est dans un party, un resto, quelque chose,
Paul:n’importe quoi... mais tu y vas pas.
Paul:Moi, ça m’a pris un an à peu près...
Paul:Y en a qui sont plus chanceux ; y en a qui s’en remettent après...
Paul:deux semaines, deux mois, deux jours !
Paul:Oui... moi, je me suis dit : À chaque fois que je vais la voir,
Paul:ça va me faire mal au ventre, je vais être jaloux de son nouveau chum.
Paul:Mais... non.
Paul:Mais non, c’est passé.
Paul:Les feuilles d’automne sont tombées, la neige est arrivée
Paul:puis Noël après, avec les cousins avec leur ostie de blonde épaisse,
Paul:puis moi, j’étais tout seul, puis...
Paul:Le printemps puis l’été puis l’automne puis...
Paul:c’est passé.
Paul:Juste un... mauvais souvenir.
Paul:Un souvenir comme un autre.
Paul:Des fois, je repense à ce que j’ai fait...
Paul:ce que j’ai dépensé pour la séduire, puis...
Paul:Pour qu’elle m’aime, puis je repense à ça.
Paul:J’ai tel... j’ai tellement honte que...
Paul:que je me mets à...
Paul:à chanter.
Paul:Je me mets à chanter, ostie.
Paul:Je chante dans le salon, dans ma douche,
jPaul:e chante en faisant la vaisselle.
Paul:Je chante.
Julie:J’ai pesé sur "Send".
Julie:À un moment donné, ça va faire, là.
Julie:Pas le temps de laisser mûrir les bananes, moi.
Julie:Je passerai pas ma vie sur Hotmail, là !
Julie:Tu sais, c’est cute au début, là, mais...
Julie:Puis c’est tellement le fun.
Julie:Tu le sais-tu, le feeling que ça fait
Julie:quand ta boîte de réception est en caractères gras, là ?
Julie:En bold.
Julie:Que ça veut dire que t’as reçu un message.
Julie:Le quart de seconde pendant que tu cliques.
Julie:Puis ça apparaît.
Puis il a écrit.
Julie:Puis cette joie-là est décuplée par le fait
Julie:que deux autres fois dans la journée, ta boîte de réception était en bold,
Julie:mais c’était un ostie d’e-mail d’Amazon.ca, tabarnak,
Julie:ou une aubaine dans un entrepôt d’abat-jour !
Camille:Je suis dans un café, là, je l’attends.
Camille:Il est en retard,
Camille:mais ça fait juste une minute, fait que c’est pas trop grave.
Camille:Alors première étape :
Camille:aimer le retard de l’autre.
Camille:Trouver que ça le rend humain, tu sais,
Camille:que ça lui donne du sex-appeal.
Camille:Deuxième étape : là, je checke mon agenda.
Camille:Tu sais, là, je doute de moi, je me dis que...
Camille:peut-être que je me suis trompée. Je m’invente des scénarios ;
Camille:je m’imagine en train d’arriver en retard dans un autre café
Camille:puis tu sais, je regarde où est-ce que je suis, puis euh...
Camille:Je suis à la bonne place, là, fait que...
Camille:Ça fait 32 minutes...
Camille:Troisième étape :
Camille:là, je me dis que, tu sais, moi, ça me dérange pas d’attendre.
Camille:Fait que je m’occupe, tu sais. Je lis. Je fais semblant de lire.
Camille:Je lis tout le temps le même ostie de paragraphe, là.
Camille:Je vais aux toilettes, je me commande des affaires, je reviens m’asseoir.
Camille:Puis là, je l’haïs, là...
Camille:Je commence à l’insulter dans ma tête.
Camille:Je pense à des citations d’auteurs bright, là,
Camille:qui seraient parfaites pour quand il va arriver.
Camille:Ça fait 39 minutes.
Camille:Il arrive.
Camille:Il est tout essoufflé.
Camille:Il est beau.
Camille:Y avait du trafic.
Camille:Oui.
Camille:Là, je l’excuse, tu sais. Je lui dis que
Camille:c’est sûr, c’est normal qu’il ait été en retard.
Camille:Parce que...
Camille:Parce que je suis faible, puis que...
Camille:la personne qu’on met sur un piédestal a toujours raison, tu sais.
Camille:Câlisse...
Julie:C’est tough, le rejet, mais... ça vient d’un coup.
Paf !
Julie:Non ?
Julie:Paf.
Julie:C’est comme une guillotine, tu sais.
Julie:Paf.
Julie:Mais attendre qu’il me réponde...
Julie:passer des semaines à penser que je vaux pas de la marde,
Julie:qu’il se dit : "Voyons, es-tu folle, elle ?"
Julie:Ça, c’est... c’est comme se faire couper la tête au ralenti.
Julie:C’est comme un long non qui s’étale.
Julie:À un moment donné,
Julie:on se tanne puis...
Julie:on est bête puis on...
Julie:on est bête puis on... tout est sale, puis...
Julie:Tout est dark
Julie:puis euh... c’est brûlé.
Julie:Fait que j’ai pesé sur "Send", tu sais.
David:Tu fumes beaucoup, je trouve.
David:Comparé à la dernière fois, là.
Je fume autant qu’avant.
J’aime ça fumer.
Fumer une cigarette, c’est comme...
C’est un oubli.
Quand je suis au fond du câlisse de baril,
c’est bien tout ce qu’il me reste, m’allumer une cigarette,
la fumer puis fermer ma gueule.
Ça cache la marde.
La smoke
cache...
la marde.
Y en a qui ont des parfums de menthe ou de vanille...
Y en a qui aiment ça. Tu sais...
cigarette menthe,
cigarette vanille,
cigarette chocolat.
Cigarette... cigarette.
Moi, fumer une cigarette, ça m’empêche de...
bien, de devenir folle.
Ça me garde en vie.
Ça me garde en vie jusqu’à temps que je meure.
David:Est-ce que... ça va ?
Première neige ! Euh...
Donc, euh... c’est ça,
ça fait quand même un bout qu’on s’est vus, depuis la campagne.
Puis euh... je me demandais... je suis venu à me demander :
Est-ce qu’il y a un malaise ou est-ce que t’es fâché ou, euh...
Tu sais, par rapport à l’épisode de lutte...
boréale. Euh...
C’est ça, c’était juste une petite... farce, là, entre Marie et moi.
On se connaît bien...
Je t’appelle parce que je pensais à toi,
parce qu’ils passent My Fair Lady dans la télé.
Euh, en fait, j’ai vu ça dans le Télé-Guide.
Euh, ce serait, euh, ce soir, ils passent My Fair Lady,
puis c’est ça, je pensais à toi parce que je trouve que ce serait drôle
de le regarder. Bien, ça serait drôle de le regarder ensemble.
Euh... si ça te tente, à la maison.
Ou chez vous, je sais pas, là. En tout cas.
Si t’as rien à faire.
Fait que...
Euh, ciao !
Boîte vocale:Oui, vous êtes bien sur la boîte vocale de Nicolas, alors...
Boîte vocale: laissez-moi un message.
Caissier: 2,25, please.
Caissier: Thank you.
Caissier: Thank you. Have a nice day. Do you need a bag ?
No. Thank you.
Thank you.
Musique du magasin: Il restera cet air-là
Musique du magasin: À jamais au fond de moi
Musique du magasin: Car pour toujours cet air-là
Musique du magasin: Parlera de toi et moi
Musique du magasin: Il restera cet air-là
Musique du magasin: À jamais au fond de moi
Musique du magasin Et je sais que cet air-là
Musique du magasin Te ramènera vers moi...
Faut que je te parle.
Euh, non, c'est ça, moi, je suis un gars...
Je... Non, je, je...
J’aime ça être avec toi, tu sais. Je...
Je me sens...
Je me sens bien, j’aime ça être avec... J’aime ça être avec toi.
OK. Imagine...
Imagine que...
mettons qu’on a un ami
puis qu’il rencontre, euh... un... un gars.
Il rencontre un bel ami,
funny, charmant...
Il est beau, évidemment.
Il est... il est intelligent, il est...
Il est... il est cultivé.
Il est...
tellement ouvert d’esprit. C’est ça que tu remarques.
Tu te dis : Il est donc bien ouvert d’esprit.
C’est ça qui est touchant, qui te séduit.
Il te touche beaucoup. Il te touche, tu sais,
puis c’est tendre puis c’est le fun, puis...
Mettons, tu rencontres le bel ami, c’est... comment tu réagis ?
Comment tu...
Je t’aime.
J’ai vraiment envie de t’embrasser.
Je... je sais pas pourquoi je te dis ça, là.
Non, non, c’est juste que là,
c’est la fin de l’automne, là.
Va falloir que... que je commence à chauffer.
Puis là, tu sais, je me disais que ce serait vraiment plus simple si...
s’il y avait quelqu’un, parce que... c’est plus simple quand y a quelqu’un.
Ah oui, puis en plus, je t’ai jamais parlé...
Chez moi, j’ai des barres. Comme le...
Euh...
Crisse !
Robinson Crusoé. Je fais ça pour...
tu sais, quand... quand on me dit :
"Non, merci, ça va. Non, on est pas intéressé. Non."
À chaque fois que ça m’arrive, je fais des petites...
les barres en question.
Puis là, je suis juste,
un petit peu tanné, là.
Tu sais, pour me... sevrer. Comme on dit ça, là.
Fait que...
Toi ?
Euh, parle-moi.
Comment t’as pu penser que j’étais gay ?
Excuse-moi une seconde.
Nico ?
Nico ! Nico !
Nico, Nico, Nico,Nico !
Nico ! Allô !
Salut. Ça va ?
Bien oui, toi ?
Ça fait longtemps qu’on s’est vus.
J’étais juste à côté. Je t’ai vu. Ça fait longtemps.
Oui. Excuse-moi, j’étais complètement...
Non, non, mais c’est correct, là. C’est pas grave.
On est tous occupés. C’est pas...
Je t’ai appelé l’autre fois, mais j’ai pas laissé de message
parce que c’était pas très important, mais j’ai une amie de...
une amie qui est revenue de voyage, une amie qui habite à Matane,
Évelyne, puis elle...
c’est ça, elle regardait son courrier puis, euh...
Parce que je lui ai envoyé une lettre que... que...
Je lui ai envoyé une lettre qui avait un article dedans.
Puis c’était un article de Peter Schlag, de la Boston Observer.
Je sais pas si tu...
C’est une revue de littérature,
c’était un article qui...
tenait sur le... "Remains of Fascism in Modern Literature".
C’est...
formidable !
Puis, euh... en fait, c’est super long.
Ce que je veux dire, c’est que, euh...
c’est à toi que je voulais envoyer cet... cet... ce...
cet article, puis euh...
bien, à elle que je voulais envoyer... T’as reçu le poème de Miron, je...
C’est à elle que je voulais envoyer le poème de Miron.
Puis j’ai fait ça le même soir, fait que j’ai mélangé les adresses.
Donc voilà, tu t’es retrouvé avec le poème de Miron. C’est...
J’imaginais ta tête en lisant le poème, là... c’est...
c’est très, très lourd, mais c’est pas...
C’était pas le but de l’intervention.
Ton amie, c’est ta blonde ou...
Pardon ?
La... la fille, ton...
c’est ta blonde, ton ex ?
Non, non. Non, non, pas du tout. Voyons.
Non, non, non, c’est parce que c’était son anniversaire,
elle aime beaucoup Miron, puis j’ai pensé...
je lui ai envoyé le... le... le...
le poème.
Excuse-moi, Marie, faut vraiment que je file.
J’ai quelque chose sur le feu, là.
Fait que... bye.
Bye. Bye. Bye...
Nico ! Nico ! Nicolas. Nicolas.
Euh...
Euh...
Qu’est-ce que tu dirais si...
si c’est à toi que j’avais envoyé le poème ?
J’aurais...
quand même quelque chose sur le feu.
Excuse...
Fuck !
Je sais que c’était lui.
Y en aura sûrement jamais d’autres que je vais aimer autant,
mais c’est pas grave. J’assume.
Je sais que ça arrive, euh...
généralement tard dans la vie des gens de rencontrer l’âme soeur,
mais... moi, c’est plate, c’était là.
À 25 ans.
C’est même pas une question de baisage, je m’en fous de baiser.
C’est pas ça le principal.
L’important, c’est...
c’est de se réveiller avec quelqu’un.
C’est de dormir en cuiller.
C’est ça, l’important : la cuiller.
C’est de savoir que s’il y a un méchant qui débarque,
y a quelqu’un. C’est une métaphore, là,
y a jamais de méchants qui débarquent, mais...
Tu te réveilles avec le vent, puis...
tu sens le ventre chaud de la personne que t’aimes,
qui respire dans le creux de ton dos.
C’est ça...
la cuiller.
Puis...
alors...
as-tu déjà rencontré quelqu’un d’aussi déprimant ou c’est une première ?
coiffeuse: Oh, boy ! Ça fait 20 ans que je suis coiffeuse, fille.
coiffeuse: J’en ai crêpé en masse des cuillers vides.
Hello, Francis Riverëkim, euh...
Euh, je suis allée aux Bagatelles de Beverley hier,
puis j’ai acheté des tasses disparates pour servir le thé, donc...
je sais pas si ça te... je sais pas si t’es pris, mais, euh...
Bien, je t’invite pourl’afternoon tea.
Donc rappelle-moi.
Oh, j’ai cessé de fumer. Rappelle-moi. Bye.
Je n’ai plus de madeleines.
Such a shame !
C’est beau, ta barbe.
Merci.
T’as rejoint le club des Bears ?
Non...
C’est la chaise que je voulais te montrer.
La chaise dont je te parlais.
Bien oui.
As-tu vu Nico dernièrement ?
Euh...
oui.
Je l’ai vu dans un bar.
Vous avez pris un verre ensemble ?
Non, non, j’étais là.
Je prenais un verre. Il est entré avec des amis.
Je lui ai dit allô, c’est tout.
Il part en Asie, hein ?
Ah oui ?
Huit mois.
C’est long.
Est-ce que tu l’as revu, toi ?
Non.
Je refais du thé ?
Bien oui, bonne idée.
Dans la rue des tenues charmantes
Maquillé comme mon fiancé
Garçon fille l’allure stupéfiante
Habillé comme ma fiancée
Cheveux longs cheveux blonds colorés
Toute nue dans une boîte en fer
Il est belle il est beau décrié
L’outragé mais j’en ai rien à faire
J’ai pas envie de la voir nue
J’ai pas envie de le voir nu
Et j’aime cette fille aux cheveux longs
Qui est cette moche rockabilly qui a l’air d’une goule de Cracovie ?
Ouache.
Et on se prend la main
Et on se prend la main
Une fille au masculin
Je suis vraiment content de vous...
Et on n’en a plus besoin
Et on n’en a plus besoin
Des visages dans des cheveux d’or
Qui oublient leurs vertus
Et c’est pas vrai qu’ils ont l’air d’un conquistador
Asexués une fois dévêtus
Qui croire quand on les voit comme ça
Excitant toutes les petites filles
Sous-titrage DVD : CNST, Montréal