La nuit du 18 septembre 1998 - elle a 16 ans - elle se retrouve dans une chambre d'hôtel avec un jeune homme séduisant qu'elle vient de rencontrer, le soir-même, à la braderie du Canal Saint-Martin à Rennes. C'est sa "première fois". Et cela se passe mal. Elle découvre la sexualité sous la forme de la contrainte. Crûment, on appelle cela : viol. Un acte qu'elle garde, anonyme, pendant sept ans. Dix-sept ans, plus tard, elle porte plainte avec les souvenirs qui lui restent. Le dossier sera classé sans suite. Motif : auteur inconnu. C'est de cette expérience-là, réelle, brute, autobiographique, que Anaïs Moreau a voulu partir, pour l'ausculter, la partager et la porter vers une possible élucidation.
Ce projet est soutenu par equal.brussels de la Région de Bruxelles-Capitale.
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Intérieur nuit. Une famille veille sous la lampe. De l’autre côté des fenêtres, le Vieillard et l’Étranger attendent, dépositaires d'une sombre annonce : le corps sans vie d’une jeune fille vient d’être repêché dans le fleuve. Comment l’annoncer ? En abordant ce texte de Maurice Maeterlinck, Héloïse Jadoul questionne notre rapport contemporain à la mort, la porosité entre le monde tangible et celui d’après, incertain et l’inconnu.
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