Mars, avril, mai, juin 2016
Cette saison 2015-2016, nous l’avons placée sous le signe de la résistance, dans une volonté de se recentrer sur l’essentiel : l’échange, le partage, les liens, les libertés. Aussi, si, avec ce troisième livret, la fin de la saison se rapproche, nous sommes plutôt dans un recommencement. Ce temps de résistance est loin d’être à son terme. Plus que jamais, nous devons créer de nouvelles organisations, de nouvelles possibilités de vie et de création. Quitter ces postures d’attente et agir. Etablissons de nouvelles règles, expérimentons.
Cette cinquième saison est aussi la fin de notre premier mandat de direction artistique. L’apprentissage y fut multiple. Notamment, que rien ne nous force d’accepter les habituels discours de rentabilité. Notre théâtre est un lieu public, un lieu de vie, d’idées, d’émotions, d’imaginaire ; il n’est pas une entreprise qui doit capitaliser. Et si il y a bien une constante que nous tenons à préserver à l’avenir, c’est celle de l’humain, une valeur qui fait loi chez nous et qui nous pousse à rejeter au loin la barbarie qui vient et n’en finit plus de venir.
La colonie est un projet atypique qui voyage dans une réalité incongrue pour mieux en révéler toute la violence. Un voyage dans le temps, dans les saisons et les sensations d’une année qui passe. Voir la colonie, c’est être le témoin d’une expérience unique qui emmène un groupe en territoire inconnu.
Après avoir découvert le travail particulier de Silvio Palomo, à l’Insas, nous étions convaincus qu’il pourrait s’inscrire dans notre saison comme un évènement performatif et alternatif à part entière. Un travail sur la distorsion de la réalité, sur la vie déréalisée.
« Ça se passe après.
Il y a eu quelque chose d'important, peut-être une catastrophe.
On tente de se reconstruire avec ce qu'il nous reste.
Dans l'état présent du monde les rêves ont toujours un poids de réalité. On papote, on se laisse bercer par des chansons douces et par la beauté du paysage.
C'est une série, un peu comme à la télé, mais au théâtre, à côté de la scène, dans le foyer.
Une boîte est posée sur un terrain vague.
Une tente et un homme plantés là. Pendant un mois nous le suivrons, lui et les autres, ceux qui viennent à sa rencontre. Une amie avec de bonnes anecdotes, un groupe de punk, un policier avec une arme, de jeunes touristes.
Il y aura quatre épisodes, comme quatre saisons dans une année.
Dans une esthétique qui se rapproche du bricolage et du carnaval, la scénographie est une forme d’écriture parallèle au jeu d’acteur.
Il y aura du passage toujours dans l’idée de construire quelque chose ensemble. Comme des fourmis qui rassemblent les morceaux petit à petit.
Une colonie quoi. »
« ... et donc, avec ce phénomène de désorientation, je me suis rendu compte, en fait, au fil des voyages que j’avais faits qu’il y avait une autre façon de pouvoir se repérer... ça arrive assez souvent, quand on est en vacances... on revient sur le lieu précédent et on découvre qu’on a, en quelque sorte, une mémoire visuelle... voilà. »
Une production du Théâtre la Balsamine avec le soutien d’Ersatz collectif et ArtistProject.
Eden Expérience(s), ce serait comme pénétrer dans une maquette de centre commercial, regarder ces êtres parfaits et souriants qui déambulent devant les vitrines et essayer d'animer ces personnages en vrai. Leur inventer des histoires d'humains et faire craquer doucement le glacis de leurs apparences.
Ainsi, la fiction débute comme ce huis-clos métaphorique. Un couple fait face à une annonce tragique concernant leur enfant tandis qu’au dehors, une menace grandit: un pic de pollution et une chaleur accablante obligent nos protagonistes à rester à l'intérieur de cette grande surface improbable, comme des Adam et Ève errants dans un paradis artificiel.
En interrogeant au travers de nos corps la notion de perfection, nous allons parler de handicap, d’eugénisme, de nature, de ville écolo et de campagne citadine, d’humains augmentés, d’orgasme numérique… Jusqu'où le désir de perfection peut-il entrer dans nos ventres, dans nos maisons, dans nos corps tout entier… Jusqu'où sommes-nous prêts à nous normaliser pour être plus heureux?
Eden Expérience(s), ce serait un brainstorming cathartique et expérimental. Une mise à l'épreuve de l'idéal singulier de perfection de notre modernité… Sans catastrophisme, juste pour ne pas oublier, juste pour oser en parler.
Une production Diplex en coproduction avec le Théâtre la Balsamine et avec l'aide de la Fédération Wallonie-Bruxelles-Service du Théâtre.
Pour suivre l’actualité de la compagnie: www.diplexhotel.com
En après spectacle, nous vous proposons une rencontre avec l'équipe artistique. L'occasion pour les spectateurs d’interagir avec les artistes!
Décris-ravage donne à voir une série de conférences théâtrales qui constituent une traversée historique et sémantique du dossier international appelé Question de Palestine. Le spectacle retrace les retrouvailles à partir de 1799 entre l’Occident et un petit territoire peuplé (!) aux enjeux imaginaires infiniment grands, la Terre Sainte.
« Ce travail se fonde sur la conviction que le lieu du théâtre - où l’exercice de la représentation, de soi, des autres, de nos rapports, déjà à l’œuvre partout ailleurs, se livre à visage découvert - est le lieu idéal pour décrire et substituer aux récits morbides majoritaires, des points de vue complexifiés, plastiques, situés. »
Une production Little Big Horn asbl. Avec l’aide de la Fédération Wallonie-Bruxelles – Direction du Théâtre - Conseil d’aide aux projets théâtraux, de la Cocof et de WBI pour la diffusion internationale. Avec les soutiens du Festival Echtzeitmusik, du Festival Premiers Actes, d’Ausland-Berlin, du Théâtre Océan Nord, du Centre de Culture ABC (la Chaux-de-Fonds), du CCAM de Vandœuvre-lès-Nancy et du Théâtre la Balsamine.
Ce projet a bénéficié d’une bourse d’auteur de la CFWB, d’une bourse du soutien aux lettres du WBT/D, d’une bourse Odyssée pour la traduction (France), d’un soutien du Comité Mixte Chartreuse de Villeneuve-lez- Avignon.
Nous vous proposons une rencontre avec Eléonore Merza Bronstein et Eitan Bronstein Aparicio, fondateurs de « De-colonizer, research and art laboratory for a social change », dont le travail de recherches et de sensibilisation du public israélien et international au récit et à l’histoire des palestiniens nourrit l’écriture de décris-ravage. Ils présenteront leur projet évolutif de carte de la Nakba, reconstituant progressivement les localités (villes, villages, jusqu’aux communautés de – de 100 habitants) détruites en Palestine / Israël depuis le début de la colonisation sioniste. Nous reviendrons avec eux sur l’histoire des lieux invisibles dont il est question dans le spectacle.
Entre théâtre de texte et théâtre expérimental, les spectacles de la compagnie Les viandes magnétiques sont à la fois exigeants et décontractés, drôles et critiques. Pour son spectacle Les pollutions lumineuses, la compagnie créera autour du thème de la santé publique. Dans un monde où la médecine ne cesse de progresser, la maladie devient de plus en plus complexe ; si bien qu'il est difficile de départager les vrais malades des faux. Le corps est un monde infini, fascinant et terrible, que nous proposons d'explorer dans ce spectacle avec les moyens du théâtre. Nous nous intéresserons pour cela à des approches du corps, à la fois médicales, théâtrales et anthropologiques.
« J'ai écrit ce texte pour raconter un sentiment de panique. J'avais l'impression de vivre au milieu de la panique. Mais ce n'était pas personnel. C'était le lien entre les individus qui semblait s'affaiblir. C'était un problème de communication. J'avais besoin de rendre compte de ce problème de communication sous la forme d'une pièce de théâtre. Qui a peur de quoi ? Cette peur est-elle justifiée ? Existe-t-il un moyen de la soulager ? Ce projet, né dans la cruauté atmosphérique, porte les fruits d'un long travail passé et futur. Il prend racine dans une survie à l’œuvre, préserve le goût du vivant, et s'épanouira comme une alternative pour le réchauffement de la dimension humaine. »
« Jusque dans notre peur, quelque chose était en train de changer et de nous changer, du fait même qu’à travers la notion de catastrophe le rapport entre le réel et l’imaginaire semblait s’inverser. Et s’inversant, semblait renverser toutes les perspectives, de sorte qu’il y avait peut-être là un autre point de vue d’où considérer la modernité dont nous ne nous décidions pas à percevoir la fin. »
En après spectacle, nous vous proposons une rencontre avec l'équipe artistique. L'occasion pour les spectateurs d’interagir avec les artistes!
Le Kunstenfestivaldesarts se déroule chaque année au mois de mai.
La Balsamine est un de ses partenaires et dans ce cadre, elle accueille un des spectacles programmés.
La programmation du festival sera dévoilée en mars 2016.
Plus d’infos sur :
www.kunstenfestivaldesarts.be
Le temps de 6 mercredis, et ce tout au long de la saison théâtrale, la Balsa se transforme en cinéma de quartier. L’ouverture à autrui est devenue un lieu commun. Or il n’y a rien de plus difficile à réaliser. Donc, derrière l’idée de s’enfiler des films d’auteurs, des films d’animation, des séries B et Z, il y a une autre idée qui tient de la cohésion sociale, de proposer une pause autour d’un bon film et d’en débattre. Approfondir nos liens avec vous, avec nos créations scéniques et d’autres arts majeurs, voilà, donc, la belle ambition de ce ciné-club improvisé.
Entrée libre mais réservation souhaitée !
Jean de la Lune s’ennuie tout seul sur la Lune. Il décide de visiter la Terre. Un jour, il s’accroche à la queue d’une comète et atterrit chez nous. Le Président du Monde, persuadé qu’il s’agit d’un envahisseur, le pourchasse. Pour lui échapper, Jean de la Lune va devoir compter sur les enfants et ses amis.
Ben et Maïna vivent avec leur père tout en haut d’un phare sur une petite île. Pour les protéger des dangers de la mer, leur grand-mère les emmène vivre à la ville. Ben découvre alors que sa petite soeur est une selkie, une fée de la mer dont le chant peut délivrer les êtres magiques du sort que leur a jeté la Sorcière aux hiboux. Au cours d’un fantastique voyage, Ben et Maïna vont devoir affronter peurs et dangers, et combattre la sorcière pour aider les être magiques à retrouver leur pouvoir.
Rassembler une diversité d’individus, qui créent un seul corps commun. Travailler à la frontière entre langage et voix, corps et voix. Edifier une tour de Babel des langues, des corps et des voix.
Marta Górnicka invite des artistes de différents champs, musiciens, chanteurs, danseurs et acteurs, issus de pays différents et parlant différentes langues, à créer ensemble une prise de position politique radicale, autour du thème du CHŒUR.
A partir d’extraits de presse, de textes philosophiques, de pièces de théâtre anciennes, de publicités, de chansons pop, de sons d’ordinateurs ou de comptines proposés par les participants, nous créerons un livret multilingue et une forme théâtrale nouvelle, qui seront une tentative de répondre aux discours néo-nationalistes qui se renforcent en Europe, et à la terreur du langage contemporain. Une TOUR DE BABEL des langues, des discours et des voix. L’objectif sera d’examiner ce qui se passe entre langage et musique, langage et corps/voix, langage et genre.
À travers la forme de théâtre choral post-dramatique qu’elle a conçue, Marta Górnicka développe des techniques et des stratégies critiques de travail « entre corps et langage ». Avec sa compagnie Chór Kobiet (le chœur des femmes), elle crée depuis 2010 des spectacles à Varsovie. La compagnie est née avec l’idée de « reprendre possession de la voix des femmes » et de créer un théâtre choral post-moderne – une conception esthétique, formelle et idéologique du théâtre qui mêle la force originelle de la voix et du corps collectifs en Occident à une critique contemporaine du langage en tant qu’outil de pouvoir.
LE CHŒUR veut questionner la Communauté, pour examiner s’il y a bien un « nous » qui existe – et si oui, de quelle manière.
Entre solitude et vie commune, sept personnages, écrasés par le poids des conventions sociales se retrouvent le temps d’une nuit (celle de l’équinoxe d’automne) dans un appartement où chaque meuble semble avoir une vie propre, où les plantes se font menaçantes. Dans ce jour égal à la nuit ils tenteront de résister pour ne pas complétement mourir sans se débattre. Sous leurs masques et dans l’ombre de la foule, ils seraient tous des caméléons flânant dans la masse pour y rechercher leur individualité.
C’est ce paradoxe existentialiste de l’homme « postmoderne » que Driften cherche à mettre en lumière. Driften, dans sa joyeuse collectivité, propose une forme subtile et organique alliant le cirque, la danse et le théâtre.
Pour le spectacle Driften, nous appliquerons, en matière de tarification, la PARTICIPATION CONSCIENTE. Pour faire simple, VOUS DÉCIDEZ VOUS-MÊME DU MONTANT DU PRIX D’ ENTRÉE que vous souhaitez ou pouvez donner pour assister au spectacle.
Le retour du PIF ! Cette nouvelle édition du pauvre et informe festival va vous titiller les narines et vous emmener dans des cavités nasales jamais explorées. Aventuriers de l’étrange, à vos agendas !
Pour les spectacles du Pif 2, nous appliquerons , en matière de tarification, la PARTICIPATION CONSCIENTE. Pour faire simple, VOUS DÉCIDEZ VOUS-MÊME DU MONTANT DU PRIX D’ ENTRÉE que vous souhaitez ou pouvez donner pour assister au festival.
Le bureau des réservations est joignable au 02 735 64 68. Du lundi au vendredi, de 14h à 18h, la Balsamine prend vos réservations ou vous donne des renseignements complémentaires. En dehors de ces heures et le week-end, un répondeur prend vos réservations.
En envoyant un e-mail à l’adresse <reservation@balsamine.be> en précisant votre nom et votre prénom, le nom du spectacle, la date de représentation, le(s) tarif(s) dont vous bénéficiez et le nombre de places souhaitées. Un e-mail de confirmation vous sera ensuite renvoyé.
Accessible 24h/24, vous pouvez cliquer sur le lien « réserver » présent sur chaque page de spectacle du site et compléter le formulaire. Un e-mail de confirmation vous sera ensuite envoyé. Cette réservation en ligne concerne à la fois les places au tarif prévente mais aussi les places qui ne seront payées que le soir de votre venue.
Par virement bancaire au numéro de compte suivant: IBAN BE15 0680 6267 2030 — BIC GKCCBEBB Pour bénéficier du tarif prévente, le paiement doit avoir lieu 48h avant la date de représentation choisie. Pour les virements, le paiement doit être effectué 5 jours à l’avance. Nous vous remercions d’indiquer en communication votre nom, votre prénom, la date de représentation choisie et le numéro de réservation qui vous a été communiqué soit par e-mail, soit par téléphone.
La billetterie est ouverte les soirs de représentation à partir de 19h.Paiement cash, bancontact et visa. Quel que soit le moyen de réservation ou de paiement, les places (jetons d'entrée) sont à retirer à la billetterie le soir-même de la représentation. À partir de 20h15, les places non retirées et non payées sont susceptibles d’être remises en vente ! Au cas où les représentations sont sold out, sachez que nous ouvrons des listes d'attente sur place dès l'ouverture des portes.
Toutes les représentations débutent à 20h30.
Le paiement des réservations de groupe doit s'effectuer 10 jours avant la date de représentation choisie.
Le bar est ouvert à 19h chaque soir de représentation. Une petite restauration délicieuse et faite sur place vous est proposée avant chaque spectacle.
La Balsamine est subventionnée par la Fédération Wallonie-Bruxelles et fait partie du réseau des Scènes chorégraphiques de la Commission Communautaire française de la Région de Bruxelles-Capitale. La Balsamine reçoit aussi le soutien de Wallonie-Bruxelles Théâtre/Danse et de Wallonie-Bruxelles International.
Notes
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