Ouverture
les 18 et 19 septembre
Hichem Dahes
Vernissage le 18 septembre
les 18 et 19 septembre
Chant Ⅰ
Tisser sa toile
du 1er au 4 octobre
Chant Ⅱ
Nos petites madeleines
suivi de Dualskin
Thomas Israël
du 13 au 17 octobre
Laura Colmenares Guerra
et Todor Todoroff
du 13 au 18 octobre
There is no spoon
Thomas Israël
Jean-Baptiste Calame
la recherche
Antoine Pickels
À partir de l’œuvre de Marcel Proust
les 24 et 25 octobre
Chant Ⅲ
Être aux aguets
du 24 au 27 novembre
Festival Noël au Théâtre
Chant Ⅳ
Les images
font du bien à l’âme
ou L’épreuve du feu
Sabine Durand, d’après Heinrich von Kleist
Chant Ⅴ
Se déterritorialiser
du 24 février au 4 mars
D'après l'œuvre de Didier-Georges Gabily
Céline Ohrel
les 31 mars et 1er avril
Printemps précoce
Chant Ⅵ
Le comique
Jean-Baptiste Calame
Chant Ⅶ
Devenir
du 29 avril au 2 mai
Chant Ⅷ
PROCESS
juin
Juste quelques
ani « mots »
« A comme animal »
disait Deleuze, dans son abécédaire et « A comme artiste »
, ajoutons-nous. En cette quatrième saison involutive, nous revenons quelque peu à nos fondamentaux.
Pour comprendre un artiste, il faut entrer dans son monde. Idem, pour l'animal. La question déterminante étant celle du rapport à établir avec l'environnement pour en faire son propre monde.
On a toujours défini la bête par ce qui lui manque. On lui attribue toujours des définitions en négatif. L'animal est celui qui «n'a pas», celui à qui on a longtemps refusé à tort «parole, raison, expérience de la mort, deuil, culture, institution, technique, vêtement, mensonge, feinte de la feinte, effacement de la trace, don, rire, pleur, respect…».
Quant à l'homme, il est celui qui a. Mais quoi donc précisément, quel est ce propre de l'homme ? Comment redéfinir cette particularité qui le distinguerait de l'animal ? Cet animal que pourtant nous sommes. L'animal était là avant nous, est là près de nous, et sera encore là après nous. Il nous entoure. Et depuis ce poste, il se laisse regarder, sans doute, mais il peut, lui aussi, nous observer.
« La question n'est pas : peuvent-ils raisonner ? Peuvent-ils parler ? Mais : peuvent-ils souffrir ? »
(J. Bentham). L'animal n'est pas mieux ou moins que nous, il est l'altérité absolue. Comme nous, les animaux sentent, souffrent, naissent, meurent et se reproduisent. Comme nous, ils se comprennent entre eux et nous font comprendre ce qu'ils ont « à dire », et pas seulement par leurs voix. Or, ce langage de l'animal qui me regarde ne me dit-il pas aussi : « Tu ne me tueras point » ? Centré sur lui-même, l'homme reste le plus souvent sourd à cet appel.
Notre rapport à l'animal est bien de l'ordre du pathologique, indéfendable donc dissimulé. Le questionner, le dévoiler, aurait pour conséquences vertigineuses d'exposer les valeurs et fondements économiques, éthiques, politiques, philosophiques, de la société humaine qui le met en place et le perpétue. Alors, que reste-t-il du propre de l'homme et du sale de l'animal ? La frontière aujourd'hui est de plus en plus ténue...
L'art peut-être ?
En ce qui concerne l'art, peut-on considérer qu'un oiseau-jardinier qui peint en bleu sa chambre nuptiale en branchages avec des baies nous dévoile les sources du sentiment esthétique ? Si le « propre de l'homme » n'est plus de rigueur ces dernières années à un point tel que l'on se demande s'il en existe un en dehors de notre imagination et de notre orgueil, comment penser cette différence entre notre espèce et toutes ces autres avec lesquelles nous partageons notre espace-temps ? Si l'homme bénéficie de cette singulière aptitude à se transcender lui-même et à se mettre à la place d'autrui, cette empathie devrait trouver l'une de ses plus éloquentes expressions dans le souci qu'elle peut prendre pour le respect de l'Autre, qu'il soit humain, animal, végétal ou minéral.
L'artiste est devenu, en ces jours de crise, l'objet d'une grande chasse brutale et donc espèce à protéger. Voilà pourquoi, nous avons constitué un bestiaire particulier pour cette saison et nous aimerions que vous le visitiez avec toute l'ouverture nécessaire à cette confrontation : couleurs, chants, postures, les trois bases de l'art à l'état pur.
Le regard de l'artiste comme le regard de l'animal, nous met à nu, il nous questionne sur nos fondements et nos limites. Il interroge constamment notre statut, notre identité, et témoigne aussi des incertitudes de plus en plus fortes quant à notre véritable nature. Alors tous à poil et sans honte ! Cette saison se veut fédératrice, sorte d'appel à tous ceux qui ne rangent pas, d'un côté l'Animal, de l'autre l'Homme, d'un côté la Science, de l'autre l'Art, d'un côté le philosophe et de l'autre le poète.
- Monica Gomes et Fabien Dehasseler
- Direction artistique
Bibliographie
À propos de la conception deleuzienne de l'animal artiste
Qu'est-ce que la Philosophie, Paris, Éditions de Minuit, 1991
Pierre-André Boutang, 1988
Sur les devenirs-animaux
Mille Plateaux, Paris,
Éditions de Minuit, 1980
Concernant le droit animal
aux principes de morale et de législation, Vrin, 2011
Ouverture
les 18 et 19 septembre 2014
Créations photographiques
de la saison 2014–2015
le 18 septembre 2014
dès 19h
La particularité des visuels contenus dans ce programme vous posera peut-être question. Cette saison, nous avons décidé en concertation avec Hichem Dahes, notre photographe associé et avec nos graphistes, de travailler sur la gravure. Mais bien évidemment, il ne s'agissait pas de prendre une gravure libre de droit et de se la réapproprier, non, nous désirions créer de nouvelles images.
Gravure et animalité ont été le cadre premier imposé au travail photographique que Hichem Dahes a développé avec chaque metteur en scène des créations de la saison 2014–2015.
Le résultat a ensuite été livré à nos graphistes qui y ont appliqué un tramage particulier donnant cette sensation de gravures aux visuels présents dans ce saisonnier. Lors de ce vernissage du 18 septembre, nous vous convions à venir découvrir les photos originales conçues par Hichem Dahes avant le traitement graphique appliqué ici.
Animalia
septembre 2014 à 20h30
Attention jauge limitée
La créatrice bruxelloise de théâtre Isabelle Dumont a concocté un « cabinet de curiosités » sur le monde animal : une collection haute en couleurs d'artificialia et de naturalia — des objets créés par l'homme ou issus de la nature. Elle s'est laissée guider par son étonnement et partage son enchantement avec le public. Animalia s'aventure sur les terrains de la biologie et de l'éthologie mais aussi de la mythologie, de la philosophie, de la littérature, de la musique… Il y est question, entre autres, des crocodiles vedettes de Wunderkammer, du dodo disparu, de l'éphémère libellule, du bestiaire de la Voie lactée, du chant des oiseaux, des bêtes de sexe, des moutons qui ne sont pas si bêtes, des singes qui font des nœuds, du « propre » de l'homme qui pose question… Un voyage entre arts et sciences pour envisager le monde du vivant autrement.
Isabelle Dumont a réalisé un certain nombre de « conférences/spectacles/
cabinets de curiosités », avec lesquels elle a été l'hôte, entre autres, du Kunstenfestivaldesarts et du Kaaitheater.
- Concept et interprétation
- Isabelle Dumont
- Collaboration technique
- Filipa Cardoso
Avec le soutien du Musée de zoologie de l'ULB.
Chant Ⅰ
Tisser sa toile
Que fait l'araignée ? Patiemment, elle construit sa toile, y vit, la répare ou la reconstruit, et puis, elle meurt et sa toile s'effrite au vent. Mais d'autres tissages voient le jour, selon la même géométrie circulaire et de trame semblable. Cette toile peut s'apparenter à l'ouvrage d'un artisan dont le savoir-faire est transmis de façon hermétique, ésotérique presque secrète pour le profane. Cette conception est une machinerie complexe d'exploration, de guerre ou de défense, de conquête et d'exploitation, une projection de soi(e) permettant d'investir l'environnement. Entre deux points d'accroche, la belle à huit pattes tend un fil et par ce fil tendu, elle crée un évènement unique qui est l'empreinte de sa présence au monde, et qui, peut-être, restera après sa disparition ou pas et c'est aussi bien ainsi. Ce maillage, cette création, est une grille de lecture du monde qui l'entoure, une sorte de plongeoir sur le vide qu'il faut investir pour ne pas sombrer, un filet de sécurité qui autorise des jeux habituellement interdits. Oui, franchir le vide, c'est pour certains êtres vivants prendre la mesure du gouffre qui existe entre deux arbres distincts. Sans relâche, l'artiste arachnéen tisse sa toile, avec une sorte de déterminisme, d'acharnement à reconstruire sans cesse au même endroit, selon les mêmes calculs, tel un « Spidermath » à la science mystérieuse et où l'ouvrage est cousu patte. L'araignée est, chez Deleuze, un sujet sur lequel il aime poser la question suivante : « Qu'est-ce qu'un monde ? »
Criss Cross
Criss Cross développe une chorégraphie qui propose aux spectateurs une troublante « illusion visuelle ». La scène se transforme en zone rectangulaire, un espace quadrillé, dans lequel l'humain est projeté sans explosion dansée et qui permet l'émergence d'un « langage du silence ».
Il peut y avoir un certain enivrement à se laisser prendre au jeu des formes, comme face à certains tableaux de Mondrian. Par cette recherche chorégraphique et poétique, Kyung-A Ryu nous propose un voyage d'une audace inouïe, elle nous ouvre la voie de la gravitation, de la tension, de la flexibilité, de l'apesanteur… Une réflexion sur l'espace qui permet au public une contemplation méditative.
- Chorégraphie, scénographie et montage musique
- Kyung-A Ryu
- Assistanat
- Julie Devigne
- Interprétation
- Nora Alberdi, Raffaella Pollastrini
- Création lumières et régie générale
- Olivier Vincent
- Musique originale
- Baudouin de Jaer — musique pour Geomungo
Production Noodik Productions en coproduction avec le Théâtre la Balsamine (la Balsamine fait partie du Réseau des Scènes chorégraphiques de la Commission Communautaire française de la Région de Bruxelles-Capitale), avec l'aide de la Fédération Wallonie-Bruxelles – Service de la Danse, le soutien de l'Espace Senghor, du Centre Culturel Wolubilis et de la Maison de la Création (centre culturel de Bruxelles Nord).
Chant Ⅱ
Qu'est-ce qu'un monde?
Comment créer un monde en soi, un monde à soi ou encore cette faculté d'être au monde ?
Selon Marcel Proust, le secret peut être enfoui dans une tasse de thé, dans ce petit bout de madeleine imbibée de tilleul et qui vous tient dans cette urgence permanente de créer un monde à p(art). Le tour de force consiste à restituer le mouvement de son univers sans le figer, avec un rien de désinvolture, traduire le cheminement labyrinthique des sentiers qui bifurquent, les changements de ton et d'atmosphère mais aussi l'érudition scrupuleuse, quelques plongées dans la psychologie des profondeurs et l'amour enfin. La richesse invisible du visible qui, du fond de son silence, conduit l'art à l'expression.
Allons refaire un tour du côté de chez Swann: revoir les fleurs du jardin, le premier marcel que nous avons porté, revivre le drame du coucher, sentir le baiser de maman et la tarte aux pommes sortant du four, l'odeur de l'herbe fraîchement coupée et même re-goûter les biscuits « zanimo » dont certains mangeaient les écureuils en premier (pour éviter que les lions leur fassent du mal à l'intérieur du paquet).
Ici, on entre dans des logiques proustiennes, on se remémore, on fait la part des choses entre perte et gain.
On interroge nos mémoires d'éléphant, ces encyclopédies du bric-à-brac et on se roule dans notre boue, ne serait-ce que pour se rafraîchir les idées.
Nos petites madeleines
Du 13 au 25 octobre 2014, nous explorerons ensemble tous les recoins
de nos mémoires, nous tenterons de faire entrer la lumière dans certains retranchements obscurs de nos têtes frivoles. La mémoire, certes, mais
celle qui réintroduit du vivant. Entre répétition et remémoration, entre momification et recréation. Comment se souvenir alors que tout va plus
vite ? Qu'est-ce qui sauvegarde le mieux les choses ? Comment raviver
les « arts de la mémoire » ?
« Désencombrer la toile du déjà-vu. » Francis Bacon
Le déjà-vu, déjà-entendu, déjà ressenti… Que la proposition soit numérique, verbale ou corporelle, réunir des artistes autour de cette réflexion de la mémoire, c'est convoquer une collectivité à réfléchir sur l'oubli sélectif, voir comment le filtre agit. Quels sont les choix qu'ont opérés nos cerveaux,
voir ce qu'ils nous restituent.
dans le cadre de la Quinzaine numérique 2014
de Laura Colmenares Guerra
et Todor Todoroff -
installation immersive interactive
de 19h à 20h - foyer
de Dualskin (Titre provisoire)
à 21h30 de Thomas Israël - créations - studio
de Laura Colmenares Guerra
et Todor Todoroff -
installation immersive interactive
de 15h à 17h15 - foyer
de Jean‑Baptiste Calame - théâtre - les 20 et 21 octobre
à 20h30 - amphithéâtre
théâtre - du 22 au 24 octobre
à 20h30 - foyer
la recherche une proposition d'Antoine Pickels à partir de l'œuvre « À la recherche du temps perdu » de Marcel Proust - Performances et lectures - le 24 octobre à 21h30 et le 25 octobre - amphithéâtre et foyer
Lungs [the breather]
Lungs [the breather] est une installation interactive et immersive, qui explore les processus corporels involontaires. Ceux-ci sont rendus conscients par l'expérimentation de l'œuvre. L'expérience commence quand les participants entrent dans l'espace de l'installation et s'assoient sur l'une des pierres. Un masque est disposé derrière chacune de celles-ci. Tous les participants prennent alors un masque et commencent à respirer dans celui-ci. Cette respiration provoque une réponse auditive et visuelle immédiate. Chaque participant se voit ainsi assigné quatre méduses…
Lungs [the breather] a reçu le soutien à la production du Vlaamse Overheid, le soutien à la promotion de la Fédération Wallonie-Bruxelles – Secteur des Arts numériques et les soutiens de ArTem, Nadine et Foam.
Skinstrap
Dans la performance Skinstrap, Thomas Israël utilise son corps comme écran afin de nous raconter une histoire universelle de la couleur, suivi d'une autofiction à même la peau. Les thématiques chères à l'artiste — telles que la mémoire du corps, l'inconscient, le rapport au temps — sont traitées avec poésie dans un dispositif unique en son genre. Se plaçant dans la longue histoire artistique de « l'homme paysage » et des paysages anthropomorphiques, il la fait évoluer et en joue, grâce aux techniques actuelles
de body-mapping interactif.
La musique originale et spatialisée de Gauthier Keyaerts, complice de longue date de l'artiste, apporte un degré d'immersion supplémentaire à cette plongée dans une psyché complexe et attachante, guidée par la voix de l'artiste.
Skinstrap créé à la Balsamine, a été présenté au Summerhall (Édimbourg, Écosse), au SESC Campinas, au SESC Ipiranga (São Paulo, Brésil) ainsi qu'au festival Vidéoformes (Clermont-Ferrand, France). À noter également que Skinstrap fait partie de la sélection du jury du très prestigieux Japan Media Art Festival, qui a eu lieu à Tokyo en février 2014.
- Poésie, vidéo, performance
- Thomas Israël
- Musique originale
- Gauthier Keyaerts
- Masque interactif, cache
- Yacine Sebti
- Coproduction
- Théâtre la Balsamine
Dualskin (Titre provisoire)Anamnèse d'une rencontre amoureuse
Petit historique humoristique de la sociologie du couple, masculin et féminin, sorte d'étude des genres sous forme de strip-tease spirituel.
Quelle modification profonde peut émerger de la rencontre de ces altérités et du croisement de deux courants de conscience, de deux corps ?
Comme
dans Skinstrap, Thomas Israël utilise le corps comme un espace narratif pour conter les tiraillements et dévoilements internes. Ici, c'est la dualité
qui est explorée.
- Poésie, vidéo, performance
- Thomas Israël
- Éléments interactifs, programmation
- Yacine Sebti
- Création sonore
- Gauthier Keyaerts
- Performeuse
- en cours
Coproduction Théâtre la Balsamine avec la participation du Centre des Arts Scéniques et le soutien du Conseil interdisciplinaire des Arts de la Scène (C.I.A.S) de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
La casserole identitaire
There is no Spoon
Avec There is no spoon — La casserole identitaire, Thomas Israël insère le portrait individuel dans un portrait plus large, celui d'une communauté vivant la même expérience. Ainsi, le portrait filmé du visiteur curieux va se mélanger à d'autres visages, connus ou inconnus de lui. Ce portrait en mouvement permanent, où le « je » n'existe qu'avec l'autre, renvoie également aux notions d'impermanence et de dissolution de l'égo et compose, en direct, un groupe virtuel et multiculturel dans une excellente « soupe identitaire ».
Avec le soutien de la Commission Arts numériques de la Fédération
Wallonie-Bruxelles.
Hachures tourneurs
Entrée libre
OSP a fait le programme que vous tenez entre les mains. Ces graphistes sont artistes associés à la Balsamine, ils sont la peau de notre communication, une peau sensible et douce et qui transpire de grosses gouttes de sueurs d'expériences limites sur nos terres brûlantes. Les Print Party OSP sont des performances participatives où les logiciels et machines libres chauffent autour d'une table de cuisine.
Avec en bagage Seoul Font Karaoké et Bits and sounds de la Relearn Summer School d'été, OSP remouline la partition graphique de la saison pour la transformer en instruments de musique. Comment réconcilier l'écriture et le chant, traduire un pixel en beat, une courbe vectorielle en ligne de basses ?
En installant le papier sur une boucle, équipés de plotter, feutres, claviers qwerty et ukulélés, ils tenteront avec vous de construire une nouvelle machine à loops, un orgue de baroque barbarie moderne.
Le nu Civil
C'est le matin, le sommeil est passé faire son tri. Les protagonistes sont propres et démarrent la journée avec un petit déjeuner solide. Mais voilà qu'aujourd'hui la population civile apparaît un peu dissipée ; certaines personnes perdent leurs mots, d'autres leurs cheveux ; quelque chose dans l'air semble agir au niveau atomique ; rien de spectaculaire ; plutôt quelque chose comme un lent incendie sans fumée. Une sorte de « masse » envahit l'espace public, elle semble y brûler ses calories. Est-ce une simulation ? Une réalité ? Nos protagonistes doivent-ils prendre des mesures ? Écouter leurs cœurs ? Une chose est sûre : ici, mieux vaut ne rien savoir.
- Distribution
- en cours
Production Les Viandes magnétiques en coproduction avec
le Théâtre la Balsamine.
Vieil
Une fable entre western et conte fantastique qui se raconte et se dessine
Un comédien, d'abord seul, entouré de blanc, avec près de lui une petite musique d'harmonium, illustre au fusain ce qu'il raconte. Il nous parle d'un vieux continent, comme d'un vieux géant, d'un vieil ami qu'on admire sans pouvoir ignorer tous ses défauts. Dans Vieil il y a un géant blessé à la clavicule, une maison en bois de sapins, un hibou grincheux, une vieille dame et un jeune homme amoureux. Dans Vieil, il y a une jeunesse, une fraîcheur imparable qui donne à ce spectacle un âge d'or intemporel.
- Création et interprétation
- Jean Le Peltier
- Production
- Ensemble Blaue Blume
Objets trouvés dans la recherche
(horaire à confirmer) 𝄐 Amphithéâtre et foyer
Comme dans ces bureaux des objets perdus où patientent tant de fragments de vies égarées, qui semblent savoir déjà qu'ils ne reverront jamais leurs propriétaires et se résolvent à être adoptés par d'autres, au terme d'une année et un jour, Objets trouvés dans la recherche propose une déambulation de quelques heures dans l'œuvre de Marcel Proust, saisie en images vivantes, figées ou filmiques, en paroles incarnées ou enregistrées, en gestes répétés ou isolés, en pensées creusées, interrompues ou tourbillonnantes, en sons éclatés ou recomposés : nous y redécouvrirons les mensonges d'Albertine, les ballets de Charlus, les toilettes de la Duchesse de Guermantes, les exclamations de Madame Verdurin, mais aussi les peintures d'Elstir ou la sonate de Vinteuil, l'apprêt de la serviette, le trébuchement sur le pavé, ou les bottines relacées, sans parler, qui sait, du goût de la madeleine, bribes échappées du Grand Livre et déposées dans les mémoires, retrouvées aujourd'hui, et partagées selon des modes aussi divers que ses lecteurs.
- Avec (sous réserve)
- Jacques André, Valérie Cordy, Fabien Dehasseler, Léa Drouet, Isabelle Dumont, Sabine Durand, Monica Gomes, Florence Minder, Anne Thuot, Karin Romer, Thomas Turine…
Chant Ⅲ
Être aux aguets
Se désencombrer l'esprit, être vierge sur une terre neuve et effacer tout pour devenir l'animal que nous sommes dont l'instinct est profondément enfoui. Redécouvrir le goût, l'ouïe, l'olfactif, le toucher et sur cette base la plus radicale, sur la table rase ouverte à tous les concepts, se poster et se maintenir aux aguets. Saisir la révélation. Imiter le chien ou encore le chat sauvage aux oreilles continuellement mobiles. Rester dans cette « intranquillité », en alerte. Ressentir. Comme un accélérateur de désir, comme un intensificateur de vie. Marcher sans arrêt, les sens toujours en éveil. Visiter, tâter, scruter, renifler, lancer un regard sur les côtés et repartir, en emportant tout, en transformant tout.
Bleu
novembre 2014
à 20h30
Bleu pose le corps et ses bouleversements au centre de son propos. La danse, surgie d'une exploration de soi, devient fil conducteur vers l'autre, et interpelle ce qui chez tous transporte, exulte, jaillit et meurt. Ancrée dans l'humain, la pièce propose une expérience kinétique des oppositions qui nous fondent, terreau de notre équilibre. Partir à la découverte du corps, c'est amener le regard à se poser sur ce compagnon à la fois intime et étranger. C'est rencontrer sa merveilleuse capacité à « éprouver » et à exalter la mirobolante variété des rythmes, des formes, des intensités qui le traverse. Bleu part à la recherche du geste juste, qui percute le monde et tisse la trame souterraine d'une communication directe et sans appel.
- Chorégraphie
- Éléonore Valère Lachky
- Interprètes, danseurs
- Meytal Blanaru, Clara Furey, Martin Kilvady
- Création lumières
- Jef Philips
Production Éléonore Valère Lachky Company en coproduction avec le Théâtre la Balsamine et Charleroi-Danses, Centre Chorégraphique de la Fédération Wallonie-Bruxelles et le Cuvier CDC de Bordeaux, avec l'aide de la Fédération Wallonie-Bruxelles – Service de la Danse.
Chant Ⅳ
Les images font du bien à l'âme
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Käthchen de Heilbronn ou L'Épreuve du feu
de la pièce éponyme
de Heinrich von Kleist
à 20h30
(relâche dimanche et lundi)
Frappé de mélancolie morbide, le comte de Strahl ne désire plus que la mort. Dans un rêve fiévreux, cependant, un ange lui désigne une très jeune fille qui l'aime et qui est fille d'empereur. À son réveil, il lui faudra toute l'ardeur et la foi du chevalier pour déjouer les plans de la vénale Kunigunde et remonter le fil de son désir jusqu'au cœur de la nuit. Car c'est là que brille la vérité plus éclatante que le soleil et la possibilité de son salut. Dans Käthchen de Heilbronn, l'amour est amour d'absolu, force ultime d'insoumission qui proteste de voir l'être assigné à comparaître dans un monde sans élasticité.
Rangé par facilité historique parmi les romantiques allemands, Heinrich von Kleist (1777–1811) n'en demeure pas moins un poète inclassable engagé dans la tâche délicate et démesurée du dévoilement de son âme. Dès lors, son entreprise littéraire le conduit inéluctablement sur les voies d'une iconoclastie radicale.
- Traduction
- Pierre Deshusses
- Mise en scène et adaptation
- Sabine Durand
- Avec
- Céline Beigbeder, Fabien Dehasseler, Lotfi Yahya Jedidi, Fabien Magry, Émilie Maréchal, Martine Wijckaert, Jean-François Wolff… (distribution en cours)
- Scénographie
- Estelle Rullier
- Création sonore
- Thomas Turine
Un spectacle de SIX-65 compagnie en coproduction avec le Théâtre la Balsamine, avec l'aide du Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles – service du Théâtre et le soutien du Centre des Arts Scéniques.
Chant Ⅴ
Se déterritorialiser
De manière plus ou moins systématique, à la Balsamine, il se pratique un certain mélange des genres, un décadrage sujet à interprétation et à l'interpénétration.
Il s'y pratique un art où la danse, le théâtre, la musique ont leurs entrées dans la littérature, le cinéma, le cirque, la peinture, la vidéo, le conte…
au point qu'on ne peut jamais savoir si un son, un mouvement ou même, un accessoire ne sont pas finalement des sésames nous permettant une ouverture sur d'autres territoires, d'autres points de « voir ». Adopter volontairement un regard autre répond à une exigence de réflexivité. Il ne s'agit pas de voir pour croire, comme dans l'Évangile, mais de voir pour comprendre, pour se comprendre : en extension, en immersion, en isolement complet, en toutes circonstances, partout. C'est pousser la langue en dehors de ses limites, proche de la bête qui meurt, proche de l'inhumanité. Se déterritorialiser, c'est aussi se confronter à nos dichotomies : matérialité et immatérialité, spatialité et temporalité, nature et culture, espace et société, global et local, mouvement et stabilité. Le grand dilemme de ce début de siècle est celui de la multi-territorialisation, l'exacerbation de cette possibilité d'expérimenter différents territoires en même temps, en reconstruisant constamment le nôtre.
cOMMENT dIRE
4 mars 2015 à 20h30
(relâche samedi et dimanche)
cOMMENT dIRE, comment traduire la genèse de cette création ?
Au départ, il y a un poème en prose de Danielle Collobert (tiré de son recueil de poèmes intitulé Meurtre et édité chez Gallimard). Ce poème s'apparente au récit d'un cauchemar à la fin tragique : un homme est mystérieusement immobilisé au centre d'une place carrée sans issue et finit par se consumer, encerclé par des personnages en noir, des insectes et des mollusques.
Ensuite, cOMMENT représenter ? cOMMENT traduire ce choc de la lecture avec les éléments composant la représentation théâtrale : les acteurs, le créateur lumière, le compositeur, la metteure en scène, les techniciens du spectacle mais aussi les spectateurs présents dans cette salle, le théâtre et son bar… créer une mise à plat du texte poétique dans un contexte présentifié.
cOMMENT dIRE met à nu les outils qui servent la fabrication de l'illusion théâtrale et explore ses limites. En ce sens, cette expérience interroge le lieu clos de la fiction et propose d'étendre son territoire jusqu'à l'espace public. Un renversement du tragique par l'imaginaire.
- Concept, mise en scène et scénographie
- Léa Drouet
- Avec
- Céline Beigbeder, Heidi Brouzeng, Nicolas Patouraux, Rachel Sassi
- Création lumières
- Matthieu Ferry
- Musique et composition
- Jean‑Philippe Gross
- Interprétation studio violoncelle
- Aude Romary
Production Léa Drouet en coproduction avec le Théâtre la Balsamine et le CCAM Scène Nationale de Vandœuvre-lès-Nancy et avec l'aide du Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles – service du Théâtre.
Enfonçures
de Didier-Georges Gabily
à 20h30
De la première guerre du Golfe à Hölderlin.
En 1991, il y a cette guerre qui commence et dont parle la pièce Enfonçures : la première guerre du Golfe. Cette guerre que l'on a suivi à la télévision chaque soir, dans une quasi simultanéité des faits. Une guerre au visage contemporain, une guerre technologique, une guerre à distance, où il suffit de viser juste et d'appuyer sur un bouton, comme sur la manette d'un jeu vidéo pour gagner la partie. Ni cadavre, ni désolation, le bombardement de Bagdad ressemble à un grand feu d'artifice. Images hypnotiques de nuit. La distanciation observée et ralliée par une grande majorité des médias pendant cette guerre du Golfe nous dévoile cette fabrique d'illusions.
Cette mise à distance est l'expression d'une virtualité de plus en plus intense dans les relations humaines.
« Et des poètes, à quoi bon en ces temps d'indigence ? » questionne Hölderlin.
Enfonçures juxtapose une double fable : les dernières années de la vie du poète allemand Hölderlin alors qu'il sombrait dans la folie avec les premiers jours de la guerre du Golfe. Ces deux sujets s'emmêlent reliées par un point commun : la perte de la réalité.
Dans Enfonçures, la voix de Gabily s'exprime, comme en écho au poète allemand Hölderlin. Les deux figures se confondent et questionnent la place du poète, de l'artiste dans notre société.
« Voilà. Un de ces poèmes impassibles qui aident à supporter le vivre. Dit‐on. »
- Mise en scène
- Caroline Logiou
- Assistante à la mise en scène
- Sarah Siré
- Avec
- Marie Bos, Pedro Cabanas, Didier Poiteaux
- Création sonore
- Thomas Turine
- Vidéaste
- Damien Petitot
- Scénographie
- Raquel Morais
- Costumes
- Marilyne Grimmer
Production Nu asbl en coproduction avec le Théâtre la Balsamine,
avec les soutiens de La Fabrique de Théâtre, le Centre Culturel de Forest et la Cellule 133.
Être(s) ou le jardin d'eden
Étape laboratoire
et 1er avril 2015
à 20h30
Après l'Enfant Zéro que nous avions soutenu lors de la saison 2012–2013, Céline Ohrel revient nous proposer une forme transitoire avant création. À travers son écriture et son sens aigu de la mise en scène, elle s'attarde en ce jour sur une réflexion pertinente autour de l'identité : comment « être soi » dans une société de l'image et de la marchandisation ? Qui sommes-nous et quels sont nos choix ? En quoi sont-ils les fragments de notre « essence » ?
Être(s) aborde les conflits d'identités personnelles et élargit le débat au couple, au collectif ; les êtres face aux grands bouleversements de leur vie dans une société de consommation paradisiaque et éternelle, à la dérive de leur déterminisme premier.
Choisir ? Mais que choisir ?
Ainsi, l'histoire commencerait dans la cafétéria d'un centre commercial, dans ce genre d'endroit, conçu pour qu'on s'y sente bien, à l'ombre d'arbres en résine et d'écrans plasma, au cœur d'une nature inconnue mais toujours agréable. Il y a même une connexion wifi et la serveuse est assez jolie. Il y aurait deux êtres humains assis à une table, l'un porte dans son ventre un autre être humain. Et il doit annoncer à l'autre quelque chose. Quelque chose qui nous pousse à la limite de ces êtres humains… Tout en buvant un soda, ils vont devoir prendre une décision qui les dépasse de très loin…
Et si l'angoisse de choisir sa vie était notre plus grand trésor ? Et si tout ceci n'était qu'un jeu, un jeu dont nous sommes les héros ?
- Distribution
- en cours
Production Diplex en coproduction avec le Théâtre la Balsamine.
Chant Ⅵ
Le comique
Le comique serait-il vraiment le procédé propre de l'implosion de tout ordre établi et viserait-il l'éclat d'une réalité dominante ?
Évidemment, proposer du comique dans une saison, à la Balsamine, cela peut paraître soudainement racoleur. On pourrait nous traiter de populistes, venir brûler le théâtre ou encore, perdre certains spectateurs, ceux qui espèrent avant tout être surpris et désarçonnés par des propositions artistiques risquées voire expérimentales ? Et là, cela ne serait plus drôle. Voilà pourquoi, nous tenons à vous rassurer, nous ne tomberons pas dans le piège du comique bien gentil. Ici, nous pataugerons dans la gadoue, dans une certaine « merditude » des choses. Tout peut passer avec le second degré, d'ailleurs Malraux ne disait-il pas : « Le 21e siècle sera spirituel ou ne sera pas » ? Oui, my comic is rich : situations grasses, répétitions dépassées avec maestria, dialogues découpés aux oignons farcis, hystéries cadrées avec classe, bestiaire parfait, pipi-caca en surdosage et casting d'élite : des comédiens et comédiennes encore inconnus ou méconnus mais létaux ici (en ce sens qu'ils peuvent vous faire mourir de rire) !
L'écolier Kévin
à 20h30
C'est l'histoire d'un papa qui a perdu sa femme et son travail. Heureusement,
il lui reste son fils Kévin, encore adolescent. Cette famille décomposée parviendra-t-elle à se reconstruire ?
L'écolier Kévin nous repose férocement ces vieilles questions enfouies : Que voulons-nous pour nos enfants ? Quelles valeurs sommes-nous aptes à transmettre ? Quel modèle de vie présentons-nous ?
En tant qu'enfant de l'Union européenne, il vient illustrer telle une incarnation culturelle, l'idéologie de l'Union. C'est une forme d'Hamlet moderne, fédérateur, qui nous rappelle qu'ici aussi, dans le royaume de l'Union, il y a quelque chose de pourri.
- Texte et mise en scène
- Jean-Baptiste Calame
- Avec
- Charlotte Bouriez, Dimitri Calame, Émile Falk-Blin, Fabien Magry, Réhab Mehal et Morgane Naas
Production Les Viandes magnétiques
Chant Ⅶ
Devenir
Devenir-autre. Expérimenter.
Prendre des risques.
Ajouter une couche, une multiplicité de couches.
Écouter sa propre langue devenir étrangère.
Sortir un peu de ce corps qui nous emprisonne, convoquer d'autres forces, d'autres altérités.
Développer un mouvement, une vague qui vous emporte au-delà de vous.
Travailler aux limites « du dire et du faire », s'accrocher à l'impossibilité et par-là, formuler de nouvelles syntaxes.
Devenir inclassable.
Devenir « riche de ses virtualités ».
Sortir des sociétés de contrôle et grandir.
Forcer le trait car au bout de cette tension troublante en nous, il y a toujours du sens.
Révéler l'évènement, faire sortir le fantôme
de la maison, celui qui déconcerte et étonne, celui
qui est inprogrammable.
Lutter et se servir de cette volonté pour atteindre son idéal.
Devenir involutioniste. Devenir féminocrate. De-
venir hebdromadaire. Devenir allégorille. Devenir dyslextique. Devenir lycanthropophage Devenir biblioteckel. Devenir hamsterdame. Devenir ovnithorinque. Devenir transgénie. Devenir googueuleur. Devenir twitterroriste. Devenir appeaulogiste. Devenir nikonoclaste. Devenir haleinologue. Devenir hantologiste.
Hantologie
N50°51′7.039″
E4°23′22.215″
à 20h30
Hantologie est une cérémonie moderne, un spectacle/rite, au cours duquel les spectateurs comme les acteurs sont au cœur d'un dispositif déambulatoire. Une expérience chorégraphique, sonore et participative.
Hantologie veut ouvrir un espace de transition, lieu de déliaison et de liaison ; espace de sens aussi et de renouveau donc de révolution. Hantologie déterre les archives et les expose à cieux ouverts, et dans cette convocation particulière, dans ce rassemblement public, la pièce revient aux questions qui nous inspirent de tout temps :
Qu'est-ce qu'exister ? Qu'est-ce qu'une substance ? Qu'est-ce qu'un
tout ? Qu'est-ce qu'une relation ? Qu'est-ce que la dépendance ? Qu'est-ce
que la causalité ? Qu'est-ce qu'une propriété ? Qu'est-ce qu'un état ? Qu'est-ce que l'identité ?
Une approche « hantologique » et corporelle de la connaissance par les traces et la construction d'une mémoire collective spontanée.
- Chorégraphie et interprétation
- Florencia Demestri et Samuel Lefeuvre
- Création musicale
- Mathias Delplanque et Raphaëlle Latini
- Création lumières
- Nicolas Olivier
- Scénographie et costumes
- Groupe ENTORSE
- Game designer
- Manuel Rozoy
- Coach vocal
- Valérie Joly
Production Groupe ENTORSE et de LOG asbl en coproduction avec la Scène Nationale 61, l'Atelier de Paris-Carolyn Carlson, le Théâtre la Balsamine, le Relais Culturel Régional du Pays de Falaise, The Point – Eastleigh, CNDC Angers, le CENTQUATRE-PARIS. Ce projet bénéficie du soutien de la DRAC de Basse-Normandie, du Conseil Régional de Basse Normandie, du Conseil Général du Calvados et de la Ville de Caen
Chant Ⅷ
Process
Pauvre et informe festival / Le PIF
juin 2015
Finir en beauté en présentant des choses « informes ». Est-ce que ce n'est pas contradictoire ? En tous les cas, il s'agira de mettre un point d'orgue à la saison 2014–2015. Petit cocon en suspens, non programmé à ce jour et qui viendra ponctuer cette aventure.
Sons, odeurs, mouvements, couleurs, formes, champs électriques, radiations thermiques, ondes de toute espèce, signaux chimiques, etc. Bref, des signes de vie ! Créer, c'est être pris dans un processus. Ces territoires ne peuvent pas être anticipés car ils n'existent pas encore !
Public / Rencontres
Les After-Shows
Toutes les deuxièmes représentations des créations à la Balsa, le prix des places est à 6 € pour tous et en après-spectacle, nous vous proposons une rencontre avec l'équipe artistique. Petite particularité, cette rencontre est menée par un autre artiste de la saison.
jeudi 2 octobre 2014
mardi 14 octobre 2014
jeudi 23 octobre 2014
mardi 25 novembre 2014
mercredi 4 février 2015
mercredi 25 février 2015
mercredi 25 mars 2015
1er avril 2015
mercredi 22 avril 2015
jeudi 30 avril 2015
Les ateliers Balsa
les slowdatings,
des rendez-vous privilégiés artistes/public
Nous vous invitons certains samedis de 17h à 19h à participer à un atelier pratique mené par un artiste de la saison. Il vous sera ensuite possible de vous restaurer et d'assister à une représentation dès 20h30. La participation à ces ateliers est gratuite mais nécessite une réservation.
Kyung-A Ryu
Sabine Durand
Caroline Logiou
Jean-Baptiste Calame
Samuel Lefeuvre
Informations pratiques
Prix des places
sans toi
(à partir de 10 personnes)
(à partir de 10 personnes)
et politique !
(soit 5 € la place)
(soit 3,60 € la place)
(soit 2,80 € la place)
Infos et réservations
Moyens de paiement et retrait des places
Préventes et ventes
IBAN : BE15 0680 6267 2030
BIC : GKCCBEBB.
Attention, pour bénéficier du tarif prévente, votre virement doit nous être parvenu 48h avant la date de représentation choisie. Il est donc vivement conseillé de faire le virement 5 jours avant cette date.
Retrait des places
Les places (jetons d'entrée) sont à retirer le soir-même de la représentation.
Les places réservées doivent être retirées avant 20h15.
Au-delà de cette limite, elles pourront être remises en vente.
Administration : 02 732 96 18
Bar et restauration
Le bar est ouvert à 19h chaque soir de représentation. Une petite restauration délicieuse et faite maison vous est proposée avant et après chaque spectacle.
Tous les chemins mènent
à la Balsa
𝆄
L'équipe
- Monica Gomes & Fabien Dehasseler
- Direction générale et artistique
- Laurent Henry
- Directeur financier
et administratif - Fanny Arvieu
- Coordination générale / Communication / Accueil compagnies
- Isabelle Colassin
- Comédienne / Médiation écoles et associations
- Laura Vauquois
- Promotion / Réservation
- BE.CULTURE
- Presse
- Martine Wijckaert
- Artiste associée
- Jef Philips
- Directeur technique
- Franck Crabbé
- Responsable bar
- Masira Idrissi
- Entretien
- Hichem Dahes
- Photographe associé
- Open Source Publishing
- Designers graphiques associés
Partenaires
La Balsamine est subventionnée par la Fédération Wallonie-Bruxelles et fait partie du réseau des Scènes chorégraphiques de la Commission Communautaire française de la Région de Bruxelles-Capitale.
La Balsamine reçoit aussi le soutien de Wallonie-Bruxelles – Théâtre/Danse, de Wallonie-Bruxelles International et du Centre des Arts Scéniques.
Colophon
- Éditeur responsable
- Fabien Dehasseler, Avenue Félix Marchal, 1
1030 Bruxelles - Photographie
- Hichem Dahes
(sauf mentions contraires) - Design graphique
- Open Source Publishing 𝄐 Sarah Magnan, Stéphanie Vilayphiou, Ludi Loiseau, Pierre Huyghebaert
- Traitement images
- Open Source Publishing avec la collaboration de Christoph Haag 𝄐 www.lafkon.net - à l'occasion de sa résidence à Constant Variable.
- Outils et programmes
- Navigation et mise en page :
- Chromium 33 (et pas plus) avec Experimental Webkit Features on, HTML5, Less/CSS, Jquery, Etherpad Lite, Curl, Git, GNU/Linux, Mutopia, Ghostscript
- Traitement images :
- Gimp, Eggbot, Inkscape, paper.js
- Typographies :
- Fontforge, Ume Plume P Gothic 200 & 260, Ume Plume P Mincho 200 & 260
- Fichiers disponibles
- sous licence art libre sur osp.constantvzw.org/work/balsamine.2014-2015
- Impression
- Imprimerie Gillis, Bruxelles
Making of
Essai entre partition et historia universalis, le livret de cette saison 2014-2015 prend comme points de départ un questionnement sur la trame (photographique, d'impression, dessinée). En nous invitant à un retour à la matrice originelle des images, Monica et Fabien ont réveillé nos fantasmes moirés. Faisant référence au point de vue du naturaliste et biologiste allemand Jacob von Uexküll, ici illustré en 4 vignettes, chaque chant propose une vision propre à ses habitants, un traitement tramé spécifique. Les éléments images des photographies sont extraits et redessinés à l'aide de plusieurs outils, scripts et processus qui chacun interprète et traduit les valeurs de gris de l'image en densités de tracés et motifs. L'environnement de la page est partitionné et composé en HTML. Le programme est une longue page web, installée sur un branchage HTML, couverte d'un pelage Less et attentive aux signaux Javascript. Le texte y coule d'une section à l'autre, les images flottent en surface. Découpé en trois parties, le format du programme déploie les textes en terrains complémentaires. L'entourage du texte central est ainsi morcelé invitant chacun à recomposer son milieu, par les notes, références et séquences images associées. La composition typographique joue d'un set de fontes générées à partir du squelette des deux typographies emblématiques de l'identité Balsa. Le ductus accidenté de la Ume Plume a été redessiné avec Autotrace, ses variations de graisses s'accordent au tracés images. Le fichier de la mise en page peut être visité à l'adresse web : osp.constantvzw.org/work/balsamine.2014-2015.
humaine derrière une grille, une mouche ou un mollusque. Planche de Jacob von Uexküll
(source Éditions Papiers)