1 Couverture 2 Sommaire 3 Photo « BicProgramme V1éphale » 4-5 Edito 6-7 Artiste associée – Martine Wijckaert 8-9 Artiste en habitation – Pierre Megos - Visions 10-11 Artiste hors-scène – Claude Schmitz – Salon des refusés 12-13 Les Artistes « Autoportants » – Boris Dambly - Isabelle Nouzha - Berdine Nusselder - Arnaud Poirier 14-15 Photographe – Ichem Dahes 16 Graphistes - Speculoos 17-19 Festival d’ouverture - Genèse 20-21 Stéphane Arcas – L’argent 22 Les gens d’Uterpan - Avis d’audition 23 Foofwa d’Imobilité – Au contraire (à partir de Jean-Luc Godard) 24-25 Nathalie Mauger – L’Indigène 24-25 Léa Drouet- Quelqu’un va venir 26-27 Raphaëlle Blancherie / Carine Jurquet- Nœuds 28-29 Sabine Durand – Le banquet dans les bois ou une histoire de Titus et de Comme il vous plaira 30-31 Odile Vansteenwinckel / François Beukelaers – Qu’est-ce que l’argent ? 32-33 Uiko Watanabe – Hako Onna 箱女 La femme dans la boîte 34-35 Kyong-a Ryu – Board on, on board 36-37 Elena Perez / Lise Wittamer – Les moutons 38 Débats En Chambre Noire 39 Isabelle Nouzha 40-41 Ateliers et Rencontres 42-43 Agenda détachable – bon de commande ? 44-45 Infos pratiques 46-47 Plan -Photo Balsa 48 Equipe / photo « buffet » 49 Partenaires 50 Dos de couverture Involution 01 ou l’art de la renaissance La Balsamine est un lieu d’amour. Elle fût découverte, en son temps, dans sa brutalité ; sombre caserne qui abrita le régiment des carabiniers et servit d’hôpital militaire allemand. Puis, un jour, une femme entra dans cette friche improbable et, récupérant ses saignements d’eau, scella ad vitam aeternam un lien physique qui deviendra méta. C’est dans cet espace que nous désirons vous accueillir, comme une lumière sortant de l’obscurité, comme un non-lieu, un cadre sans tyrannie, une troisième dimension de l’espace plus temporelle que géométrique. A l’aube de la renaissance, nous vous convoquons à rejoindre nos rangs utopistes car aucun effort ne doit être négligé pour en faciliter le partage. Ainsi, cette force d’incantation que, vous, publics, déployez par votre présence au théâtre; oui, cette force n’a pas de commune mesure, elle reste politiquement incorrecte. En ce sens, ceux qui cherchent à comprendre l’art, cherchent à comprendre ce qu’ils mettent en place comme système, ils inspirent le désir de penser autrement. Renaître c’est redécouvrir, redonner une chance à ce que l’on voit, l’appréhender avec toute l’innocence qu’il se doit et construire un esprit de renaissance perpétuelle. La mort n’est jamais loin de nous et elle n’attend pas la finalité physique pour nous saisir, d’où cette sensation de théâtre unique, cette expérience vivante à saisir. Avec vous, expérimenter une traversée saisonnière, une odyssée épique. Au delà du bien et du mal, le théâtre n’étant pas un produit, car on est artiste par nature avant de profession et, l’idée de suivre ou de voir un processus créatif ne tient pas au seul fait de l’encenser ou de le dénigrer. Si ces premières raisons ne suffisent pas à éveiller votre intérêt, sachez que nous viendrons vous chercher là où vous êtes, dans l’espace public, afin de communiquer notre passion, d’établir une connexion sincère, nette. D’ailleurs, pour ceux qui ne le sauraient pas encore, sachez !!! que la Balsamine (botaniquement parlant) est une fleur dont la caractéristique principale est d’être invasive, d’où sa résistance, sa persistance à traverser les âges et à s’agglutiner dans vos jardins privés. Dés lors, aujourd’hui, au risque d’un arrachage forcé, nous aimerions poursuivre cette invasion, cette conquête d’une famille pour un rassemblement des plus heureux et que l’on espère le plus vrai. Comme il n'est pas de système qui n'ait été tour à tour victorieux et vaincu, pas de principe qui n'ait été attaqué, l'œuvre d'art ne saurait plus se réclamer désormais de sa fidélité à telle ou telle règle plus ou moins orthodoxe, à tel ou tel dogme plus ou moins officiel. Elle ne vaut que par l’acte de l’artiste et de par la clairvoyance des témoins. On a dit que la vérité d'une doctrine se mesure au talent de ses défenseurs; cette pensée, contestable en morale et en philosophie, s'appliquerait fort bien à ceux que nous avons choisis. De même, tous ceux qui viendront soutenir du regard les œuvres présentées, participeront à cet engagement. La Balsamine fût un lieu de stratégie où pendaient des cartes d’état-major. Un terrain de guerre, donc ! Une matière à vivre, à sentir, percevoir, en se jetant dans la masse tout en sachant que l’on ne peut pas mourir ou que l’on dispose de plusieurs vies ou que notre armure semble impénétrable ou que l’enjeu ne repose sur aucune perte. Juste le désir de se battre pour la cause, s’engager comme de joyeux fantassins et s’exploser sur le champ de batailles incongrues. Formellement, nous sommes en place chargés de sueurs et d’angoisses, prêts à pleuvoir, parer pour le débarquement. Le virage fut serré mais il ne nous a pas amené dans un mur. Du moins pas encore et puis, si c’était le cas, nous ne nous « crasherions » pas dans la soupe pour autant. En terme d’art, nous sommes angéliquement comblés car nous avons une troupe armée jusqu’aux dents, une équipée sauvage soutenue par un nouvel administrateur artistico-financier de large gabarit, en la personne de Laurent Henry. Nous saluons, d’ailleurs, son arrivée avec le plus grand enthousiasme car on ne peut faire la guerre sans argent, il faut se donner les moyens de creuser les tranchées, réunir les diverses galeries d’art du réseau B. Mais est-ce la guerre, tuerons-nous réellement ? Nous abattrons de sang froid les idées reçues, nous partagerons Dubuffet avec les résistants, nous accueillerons les refusés, les amputés, les martyrisés, les traumatisés et nous créerons une mémoire collective de la théâtralité annexée. Certes, le terme pétarade un peu fort, une guerre avec des meurtres silencieux et des cadavres méconnaissables, cela a un goût de « déjà vu » ! En somme, n’est-ce pas plutôt une insurrection joyeuse, un soulèvement permanent, ou comme l’exprime si judicieusement la phrase de Clarke : «  l’insatisfaction venait de pénétrer dans son esprit, il venait de faire un pas de plus vers l’humanité ». D’où l’idée de processus qui ne mène à aucune finitude. La représentation n’est que la prémisse d’une autre pulsion de mort, d’une nouvelle guerre paradoxale, une guerre involutive, sans début et sans fin, un état guerrier en soi. Pour avancer, il ne faut plus être dans un processus d’espérance mais plutôt de responsabilisation, chacun à son endroit. Notre désir ne tient pas à se perdre dans des fantasmes ou des chimères, « il faut tout accomplir le mieux possible et être détaché du résultat », nous pouvons cultiver nos désirs et nous détacher peu à peu des attentes. Rien ne pourrait mieux résumer ce en quoi nous croyons fondamentalement. La seule chose que nous ne désirons pas, c’est nous extraire du temps, devenir passif face à la pratique. Cette liberté se gagne par le travail et le travail, elle ne tolère pas l’immobilisme et engage au combat quotidien, le seul moyen de lutter contre la frustration. L’essence de cette prochaine éclosion, c’est entretenir sa vertu plutôt que son vice, car la victoire ne dépend pas de nous et c’est cela qui rend tout possible ! Fabien Dehasseler – Monica Gomes Martine Wijckaert / artiste associée / Trilogie de l’enfer Pour ceux qui se demandent quelles seront les prochaines aventures de Martine, nous tenons à vous informer de la trajectoire que prennent les récents évènements. Martine ne créera pas l’année prochaine, ce qui ne veut pas dire qu’elle ne sera pas en état de création ! Bien au contraire, de nombreuses étapes jalonneront la préparation de sa prochaine trilogie. En effet, Martine descendra en enfer, elle ira sous, au-dessus et dedans et, telle la Béatrice de Dante descendra au plus profond de son écriture en quête de la jeunesse qu’elle n’avait jamais perdue. Car, il faut le dire, metteuse en scène plus que confirmée, c’est, aujourd’hui, une auteure jeunette qui se déploie dans cette seconde trilogie infernale. Notez donc, admirateurs nombreux, fidèles accompagnateurs de l’œuvre, que Martine publiera sa prochaine trilogie chez Sens &Tonka en novembre prochain. Profitant de cet événement, nous acterons plusieurs lectures dans deux coins de la francophonie, Suisse et France, et les autres coins ne demanderont qu’à suivre pour le plus grand plaisir des oreilles en quête d’écoute littéraire de haut vol. Comme chacun le sait, Martine Wijckaert déborde d’une énergie à faire pâlir tous ceux pour qui le travail semble une fonction. Dés lors, elle n’arrêtera pas de préparer le terrain de sa nouvelle création théâtrale, prévue pour Novembre 2012, au Théâtre de la Place qui lui offrira ses premiers pas de représentations. Puis, dans l’ordre des choses, elle reviendra, dans sa demeure, ce théâtre de la Balsamine qu’elle a fondé et soutenu et bien plus encore depuis quelques décennies maintenant ; elle reviendra, donc, pour déposer ce travail et l’offrir à tous ceux qui voudront le voir pour y croire. Le texte est matière, il est une composante à part entière, un nouveau pan dans le processus évolutif de la recherche, un nouveau trip artistique à la dimension « folisophique » de la bête humaine. Un nouveau triptyque chargé d’amour, d’alcool et de guerre. Peut-on résumer Martine, peut on parler de ce qu’elle transmet, de la trace qu’elle laisse et laissera pour toute une génération d’artistes ? Terrestre, terrestre, une toute petite fille sur les terres de Bruges. Nomade insatiable. Martine en voyage, Martine cherche la petite fille, Martine au Grütli, Martine et les verres de cristal, Martine et les éléphants gris, Martine parle avec son père, Martine à l’hôpital, Martine partout. La mère, la fille, la petite fille, tout est affaire de transmission, tout est question de don, de la Vierge, du féminin sacré, de la maison de poupées ,de la théâtralité, de la mort,…, du temps et de l’espace, toujours comme deux axes essentiels. Être associés à cette artiste, nous semble être une bénédiction car son âme libertaire nous inonde et nous pousse à accomplir ce qui nous semble le plus essentiel au théâtre : une parole ! Une parole mère fondatrice, une esthétique rare dans le paysage aride de nos pères. Une longévité et une persévérance sans failles qui invite au respect quiconque la croise. Martine est là ! Elle est collée à jamais sur la toile de l’existence. Pierre Megos / artiste en habitation / Visions Electron libre, spectre, architecte de son propre chantier, pythie de la Balsa,…, la dénomination importe peu. Pierre Megos, artiste protéiforme par essence sera présent en nos murs cette saison, il squattera été automne hiver printemps la pièce dévolue à sa recherche artistique. Puis, il métaphorisera, il créera du chaos autour de lui et, finira par envahir, le théâtre tout entier. Comme il le dit, si justement, proposer des visions, c’est « poser tout simplement un regard sur ce qu’on ne connaît pas encore. » Son travail de création et de recherche se base essentiellement sur le désir, les fantasmes que le théâtre lui procure. Ce sont purement des projections personnelles de désir brut. Celui-ci est multiple, il peut se porter sur un objet, un costume, une œuvre d’art, une performance, une pièce, un lieu, un thème.... Le geste créatif est purement instinctif, comme les tentacules d’une pieuvre qui captent tout ce qui lui plaît ou, comme un satellite. Vient ensuite un travail associatif d’idées et de dramaturgie pour permettre de faire apparaître le sens profond d’un éventuel spectacle. L’inspiration de son travail est tirée de mythologie antique ou contemporaine qu’il analyse puis s’approprie en imaginant sa narration au théâtre. Prenant pour thème la mythologie urbaine liée à la fin du monde, prévue le 21 décembre 2012. Les thèmes principaux de ces visions seront le futur, la transmission, le temps, l’héritage, la famille. Artiste démesuré, profil grec inattendu, il créera la matière de ce troisième spectacle de sa vie professionnelle, triptyque inconscient et obsédant depuis qu’il revêt différentes parures héroïques : Fucking boy à ses heures, Hercule en douze travaux, et en ce jour, prophète des temps modernes. Parallèlement à ces visions, le processus de travail sera mis en scène. Ainsi, vous serez les voyeurs de ses révélations en cours d’éruption. Pour réaliser ce projet, il a l’intention de créer une web tv qui pourra retransmettre en direct le travail effectué quotidiennement, diffuser les représentations publiques ainsi que la parole et le travail d’autres artistes invités sur cette même web tv. Il aimerait transformer la buanderie du Théâtre de la Balsamine en galerie d’art et y construire une maisonnette qui serait la représentation de son habitation et de son lieu de travail. Ce lieu lui permettra de travailler en toute liberté tout en répondant aux spectacles programmés au cours de la saison soit par le biais d’exposition sculpturale ou vidéographique soit par performance précédant le spectacle… Un œil du cyclope pour une vision en cinémascope. Pierre Megos va nous faire du théâtre en 16/9, en HD, en scénarios catastrophes, en apocalypse maya. Que demande le peuple ? Claude Schmitz / artiste hors-scène / Salon des refusés Le Salon des Refusés (sans jury ni récompenses) fait écho au salon éponyme qui se tint à Paris en 1863. A cette époque, le jury du salon officiel de peinture et sculpture, désigné par les membres de l’Académie, refusa près de trois mille œuvres sur les cinq mille envoyées. Suite à cette hécatombe, les postulants exclus déclenchèrent une polémique qui déboucha, avec ordre de l’empereur, sur la création d’un salon dit des refusés. Inutile de préciser que cette décision fut largement contestée par l’Académie et les artistes officiels. Pourtant, parmi les exposants refusés qui subirent les quolibets des visiteurs et critiques, on pouvait voir ici un Manet, là un Pissarro... une partie des fondateurs de la modernité, ceux qu’on nommera plus tard les Impressionnistes. Dans la situation qui nous occupe, le Salon des Refusés prendra la forme d’une boîte placée au centre du foyer de la Balsamine. Ce cube aux dimensions modestes - véritable théâtre dans le théâtre - proposera une programmation parallèle non officielle. Les idées qui y seront matérialisées sont celles qui, dans notre esprit, ne peuvent appartenir aux scènes officielles parce que nous les jugeons, dans un sursaut de lucidité ou d’autocensure, indignes. Ces rebuts qui auraient dû disparaître dans les oubliettes de nos pensées obscures, et auxquels les spectateurs ont réchappé souvent de justesse, ont trouvé ici, in extremis, un espace d’expression et d’épanouissement pour le meilleur et pour le pire, mais sans jury ni récompenses. Bien que nous nous soyons tout d’abord opposés avec vigueur à ce projet, les idées refusées ont obtenu l’aval d’une instance supérieure et nous avons été contraints de leur céder ce salon comme terrain de jeu. Par ailleurs, il nous est difficile de ne pas reconnaître la paternité de ces mêmes idées. En effet, bien que mauvaises, elles n’en demeurent pas moins nôtres. Ainsi il nous faudra, faute de faire d’une idée refusée une idée orpheline, assumer leur concrétisation. Peut-être que cette initiative permettra tout de même de révéler, ici ou là, le vrai spectateur séparant toujours le bon grain de l’ivraie, un brin de Déjeuner sur l’Herbe ou encore un doigt de pied d’Olympia... rien n’est moins sûr. Salon des Refusés sera composé de cinq épisodes qui, sans proposer de lien narratif évident entre eux, entretiendront des résonances, mélangeant les formats, les genres et les sujets dans un pêle-mêle carnavalesque. Chaque épisode sera donc à la fois une partie et un tout. Soyons clair, malgré l’humour qui devrait, lors de ces quelques soirées, suinter des murs du Salon, nous parlerons bien de la fragilité de l’acte de création, de la notion de réussite ou d’échec dans le monde de l’art et de la précarité de toute entreprise artistique. Enfin, cette dramaturgie éclatée se coordonnera autour de la progressive destruction physique du dit Salon, espace transitoire, qui au terme de la saison aura totalement disparu du théâtre. Pratiquement, les cinq épisodes seront représentés une seule et unique fois, conférant à l’ensemble du projet sa dimension performative. A ce principe s’ajoutera un mode de production minimal basé en grande partie sur un volontariat bienveillant et un temps de répétition condensé sur des périodes courtes voire très courtes. Les intervenants du Salon des Refusés seront divers (acteurs, non acteurs, performers, etc. Comité central refusé : Calendrier Claude Schmitz / Maintenance Boris Dambly Episode 1 - le 21 septembre 2011 / Episode 2 - le 19 novembre 2011 / Episode 3 - le 13 janvier 2012 / Episode 4 - le 5 mai 2012 / Episode 5 - le 15 juin 2012 Autoportants Ce projet se base sur l’idée de questionner l’espace public et sa représentation. Installer (avec ou sans autorisation) un espace artistique sauvage et poser question au public convoqué ou en présence, ou en passage,… créer une zone d’intention poétique, politique, créer des relations spontanées avec les habitants bruxellois dans leur ensemble, laisser des traces dans la mémoire collective ou individuelle, créer un réseau où la Balsamine se représente comme un théâtre nomade loin de l’institution. Et si l’occasion se présente, la performance pourrait être suivie d’un débat à vif, d’un petit échange à l’endroit où on ne l’attendait pas. Une sorte d’art relationnel où l’on sollicite esthétiquement le spectateur par un raccourci, par l’installation symbolique autonome. Tisser un lien et peut-être cette première édition ouvrira une seconde sur des personnalités artistiques ou non, mais qui questionneront l’art tout autant dans son espace économique que architectural ou anecdotique. Autoportant pour un autoportrait. Une structure privée où est enfermé un artiste se posant des questions sur sa pratique. Pour ce faire, nous convoquerons des intervenants provenant de différentes disciplines : le cinéma d’animation, le théâtre, les arts plastiques, la musique,… Poser un regard sur sa praxis est l’enjeu de cet enfermement symbolique où celui qui se met au service devient l’initiateur de sa propre création. Comment l’introspection sur soi oscille entre l’individuel et l’universel, l’autoportrait s’élargissant aux dimensions de l’humanité toute entière. Pour ce faire, nous avons demandé à Boris Dambly, scénographe, de proposer une structure rejoignant la philosophie de ce projet à part. Etant le créateur de cet espace autoportant, il sera l’un des pratiquants du concept et intègrera ou pas, sa propre installation. Les autres intervenants sont Berdine Nusselder (comédienne), Isabelle Nouzha (plasticienne / vidéaste), Arnaud Poirier (musicien). Chaque intervenant choisira un lieu et un temps pour déposer la structure et représenter la forme qu’il aura engendrée. A nous de pousser les portes et d’obtenir les autorisations nécessaires pour que l’évènement soit. A vous de nous rejoindre, dés que nous vous y convierons… Au-delà de l’acceptation, il sera intéressant de voir jusqu’où nos libertés s’arrêtent et à quel point le surgissement du vivant a encore sa place dans notre société ! Ichem Dahes / Photographe associé “Les intentions des artistes s’estompent avec le temps, il ne reste que des œuvres qui se ressemblent. Les discours qui justifiaient la création deviennent des spectres qui abandonnent leurs corps.” HICHEM DAHES / Lume & Lustro L’illumination au sens de la révélation, c’est un peu le cheminement qui nous conduit à Hichem. Ecœurés par le déversement d’images que propose notre société, nous désirions revenir à une cohérence d’image, à un lien esthétique entre les différents visuels en présence. Vu que nous placions l’artiste au centre de nos préoccupations, l’idée du portrait est très vite devenue évidente. Toute la dimension du portrait en photographie est de se confronter à l’illusion de la ressemblance, la confusion des apparences avec la vérité artistique. Enfin, nous tombons sur le travail d’Hichem qui pose, au centre de sa recherche, la question du faux. Face à son travail de portraits, nous sommes devenus plus fanatiques que sceptiques. En effet, il y a dans sa manière de voir, une transcendance qui détruit l’illusion et devient expérience, par le fait qu’il déconstruit ses propres fondements technico-idéologiques. L’artiste seul dont le visage seul émerge de l’ombre ou sur un arrière fond structuré, parfois tourmenté, reflet de sa propre tension interne. Ou encore, vision du monde en arrière fond, par une fenêtre ouverte sur l’extérieur. Tension également dans les temporalités entre modernisme et période pré-renaissance. Ses références sont celles de la peinture de l’époque : Jan Van Eyck, Hans Memling, Petrus Christus, … Dans le regard du portrait, il y a toujours quelque chose de contemporain. Ainsi, les yeux de l’artiste qui vous regarde, cet échange, cette communication abolit les références historiques. Les portraits sont de notre temps, ils condensent le temps dans une immédiateté, dans un moment arraché à l’instant. La rencontre de deux univers, de l’artiste photographe et de l’artiste théâtral nous séduit assez. Car, l’interaction entre le portraitiste et le portraituré est à son apogée. Tout devient influence dans le cadre esthétique du photographe. Une posture, un objet. Le photographe fusionne avec son modèle et l’entité devient double. Hichem Dahes travaille sur l’hybridité. Il applique, comme il le dit si bien, aux objets réels un mouvement imprévu, il est guidé par une intuition sensible qui se plaît à recycler, à collectionner des résidus d’ouvrages humains. Bien évidemment, il y a un risque à cette confrontation directe, à cette médiation forcée et même si le regard peut fuir dans l’imaginaire, même là, il rejoint le réel. Dans ce couple improbable, réuni le temps d’un cliché, il y a la rencontre de deux désirs et rien au départ ne prouve qu’il y aura coïncidence entre les deux. Mais c’est là le challenge de tout processus artistique. Speculoos / Graphistes Changer de direction, c’est souvent changer sa ligne graphique. Changer de peau en soi, faire remarquer sa nouvelle présence, forger son image, se faire une réputation. Mais est-ce aussi simple que cela, est-ce que cela tient uniquement à cette façade de sa propre reconnaissance ? Ce qui est certain, c’est que, comme chaque relation que nous voulions entamer, l’idée du dialogue et du processus devait exister. Voilà pourquoi, il était important de rencontrer des personnalités philosophiquement engagées dans ces deux propositions. Instinctivement, nous sommes allés vers Speculoos. Dans le cadre des deux étymologies latines, nous savions que nous aurions droits à des observateurs épicés et, ce fut le cas. La rencontre eut lieu et elle se révéla pleine d’attention et de goût. Notre interlocuteur principal fut Pierre Huyghebaert, homme cohérent, métaphore d’une curiosité jamais satisfaite. Avec lui, la notion de réflexion autour du projet, l’aspect de la communication a pris des détours éthiques inattendus. L’urgence n’était pas dans les délais mais dans la manière de faire. Tout était à construire et les valeurs fondamentales de notre projet à définir. Ainsi, ils rejoignent notre communauté d’artistes, ils s’intègrent au projet non pas à distance mais en création directe et permanente, autour de chaque projet. Genèse / Festival d’ouverture : « Et en avant la grosse caisse ! » Festival d’ouverture dédié à la création au sens large. Un jour une création par créateur. Parce qu’il y a toujours, un commencement ou, dans ce cas précis, un recommencement ou pour être plus précis encore une renaissance. Théâtre, danse, musique, performances, premières étapes de travail, exposition, invités, buffet, ... 1er jour / 19 Septembre / Pierre Megos : Au premier jour de la genèse, Pierre Megos aura une Vision Hollywoodienne du monde. Dés lors, il n’hésitera pas à convoquer les plus grands pour répondre à ses attentes de Dieu créateur. Comme une première pierre posée sur l’édifice de sa propre apocalypse, mi-homme, mi-Dieu, il ???  A voir ! 2ème jour / 20 Septembre/ Léa Drouet/ Camille Mutel : Et les femmes furent. L‘une apparut coincée sous une porte, seule face à Dieu, à la nature mais certainement face à sa mort. Les Elégies de Duino s’élèveront comme un chant en ce deuxième jour de création. L’autre apparaitra, également, en objet femme sculpté par la lumière. Nu mais amputé, sublimé. Effraction de l’oubli nous montre un corps mais que nous montre ce corps ? 3ème jour / 21 Septembre/ Claude Schmitz: Le Dieu créateur décida d’expulser la branche malade de son royaume. Celui-ci fut condamné à l’errance en attendant de retrouver le chemin de la lumière. Claude Schmitz proposera le premier épisode du Salon des refusés, faisant référence au salon éponyme de 1863. Un salon qui accueillit les fondateurs de la modernité. 4ème jour / 22 Septembre/ Thomas Turine : Le créateur s’occupa de mettre dans le ciel, quelques constellations…88C pour être précis. Alors, on entendit dans le ciel s’élever comme un chant tel une errance de désirs, de pulsions. Un théâtre musicalement vôtre. 5ème jour / 23 Septembre/ Odile Vansteenwinckel / François Beukelaers : Parce qu’il fallait bien vivre, le Créateur inventa l’argent et l’homme posa cette question : « Ô créateur, qu’est-ce que l’argent ? » à quoi le créateur ne répondit pas. L’homme attend toujours la réponse. 6ème jour / 24 Septembre/ Yves Igor : Le créateur donna la parole. Mais il n’est pas toujours aisé de la maîtriser, d’où décalage, d’où play-back. L’éloge du play-back ! Sommes-nous certain, à partir d’une certaine limite d’entendre ce que l’on voit ? De voir ce que l’on entend ? 7ème jour / 25 Septembre / Stéphane Arcas : Le dernier jour, le créateur se retourna contre sa créature pour la détruire et ne laisser que la femme en son jardin. Scum manifesto de Valérie Solanas. « Venez voir ce manifeste scénique, il vous dira qui je suis » paraphrase Arcas ! Stéphane Arcas / L’argent Du 6 au 15 octobre 2011 à 20h30- Amphithéâtre Relâche le dimanche et lundi Création Voici un projet emblématique de notre saison. L’argent lié à la mort. Et il se peut que le fait qu’il se fasse sans l’argent attendu, le rende plus vivant que jamais. Il est de plus en plus difficile d’estomper le fossé entre ceux qui n’ont rien, même pas les mots, ceux qui ont de moins en moins et ceux qui ont tellement qu’ils ne savent plus comment le cacher. Pendant de la misère, le profit doit se montrer. Depuis longtemps, les classes dominantes savent qu’il faut sauver les apparences ; l’éducation de la domination passe par des codes.  D’être mort à soi-même, d’être un mort vivant ne fait même plus mal. S’interroger sur son destin est déjà un luxe. Est-il licite d’être pauvre et malheureux ? Que m’est-il permis de vivre ? L’argent est une comédie qui se joue de la perception qu’on a du réel. Elle se rit de l’importance démesurée qu’on accorde à notre existence fugace. C’est une vanité L’argent est un projet qui parle de la mort. De l’homme qui, sa vie durant, considère son temps comme son argent. Il y a d’un côté ce qu’il a dépensé et de l’autre, ce qu’il devrait lui rester en tenant compte des imprévus. Sur le même principe, pour estimer la valeur de l’existence terrestre, l’homme se réfère à la Mort. Il s’agit d’un absolu qui va au delà de son état physique. On ne limite pas l’argent au métal comme on ne limite pas la mort aux cadavres. On ne peut alors, d’une part, que juger de notre existence en fonction de ce que l’on présume de la Mort. Et de la même façon, on ne peut accepter l’idée de notre mortalité qu’en comparaison avec notre vécu. C’est sur ce tragique dilemme que se bâtit cette comédie. Et le diable rit avec nous. Mise en scène/Ecriture Stéphane Arcas /Assistanat Cécile Chèvre/ Avec Marie Bos, Nicolas Luçon, Claude Schmitz, Philippe Sangdor / Scénographie et costume Marie Szersnovicz / Lumière Margaret Andersen Une production du Théâtre de La Balsamine Les gens d’Uterpan / Avis d’Audition Le 18 octobre 2011 à 20h30- Amphithéâtre Avis d’audition est une audition programmée et présentée en tant que pièce. Les spectateurs assistent à toute la durée de l’audition, entendu qu’aucune délibération n’est effectuée en dehors de ce temps. Les danseurs sélectionnés rejoignent la compagnie les gens d’Uterpan. Avis d’Audition Pour la poursuite de leurs travaux portant sur les normes qui régissent les modalités de représentation du vivant, les chorégraphes Annie Vigier et Franck Apertet souhaitent rencontrer danseuses/danseurs contemporains intéressés par l'expérimentation d'attitudes nouvelles en matière de création. Une audition publique aura lieu le mardi 18 octobre de 20h à 23h sur le plateau du Théâtre de la Balsamine, à Bruxelles. Les danseuses/danseurs retenus après la première étape de sélection recevront une indemnité forfaitaire de 75 euros brut. Les interprètes recrutés à cette audition seront amenés à activer plusieurs pièces de la compagnie (calendrier en cours) Conditions financières : répétition, 12 euros brut de l’heure - cachet performance, entre 100 et 250 euros brut, en fonction des pièces activées. Les danseuses/danseurs intéressés par l’audition doivent envoyer avant le 01/10/2011, un CV + une photo simple ainsi qu’une lettre de motivation à l'adresse : uterpan@voila.fr Après étude de ces documents, une convocation sera retournée aux participants retenus. Annie Vigier et Franck Apertet Les chorégraphes Annie Vigier et Franck Apertet s’interrogent sur les normes qui régissent la danse et le spectacle vivant. Leur travail passe entre autre par une prospection des normes qui régissent la danse et le spectacle vivant. Leur travail passe entre autre par une prospection des limites du corps et de la représentation. Cette démarche opère une redéfinition de la pratique du danseur et de sa fonction d’interprète. En intervenant dans différents cadres de monstration, ou en s’y adaptant, ils formulent de nouvelles modalités d’apparition, de production et de lecture de la danse. Cette interprétation de la présence physique exacerbe les places qu’occupent le spectateur et le chorégraphe dans ces processus. Initiées dans des collaborations innovantes entre opérateurs culturels de secteurs différents, leur démarche intègre l’assemblage économique en tant que composante artistique. C’est ansi que le secteur des arts plastiques s’engage sur ce travail en un partage de point de vue et de mise en relief des réponses apportées. Accueil Danse L’association « Les gens d’Uterpan » en résidence au CAC Brétigny est subventionnée par le Département de l’Essonne et le CAC Brétigny, équipement de la Communauté d'agglomération du Val d'Orge. Convention de permanence artistique et  culturelle avec la Région Ile-de-France. Foofwa d’Imobilité / Au contraire (à partir de Jean-Luc Godard) Du 20 au 22 octobre 2011 à 20h30 - Amphithéâtre Danse - Recréation 2011 – nouvelle version – 50 minutes - Il y a quelque chose de l’ordre du rayonnement chez Foofwa. Bien qu’en ces temps incertains, il n’est pas bon de se faire irradier, l’appel de ce corps magnétique nous invite à une humeur très guillerette. Spectacle référentiel à Godard, écrit comme un roman d’amour. Il faut partager le temps d’une errance, ce questionnement sur l’art, cette citation dansée, ce glissement furtif de pas cinématographiés. Tout est question de cadre, de l’espace dans l’espace, de la forme réinventée à la limite du « fleur bleue » assumé. Des enfants qui attendent le « moteur » pour tourner sur eux-mêmes et le  « coupez ! » pour reprendre le souffle en bout de course. Dialogue constant entre la vie et le cinéma, entre l’art et la danse, entre la prise de son et la prise de la parole, entre poésie et ludisme. « Il en est des beaux spectacles comme des lettres d’amour. On les décachette en catimini, on s’attarde sur les taches d’encre, on s’étourdit de chaque signe. Ces lettres sont des ex-voto: on y revient les soirs de marée basse, puisqu’elles paraissent tout promettre. Au contraire (à partir de J-L Godard) sort de cet encrier. Au Théâtre du Grütli, à Genève jusqu’à samedi, le danseur genevois Foofwa d’Imobilité s’inspire du cinéaste d’A bout de souffle, de son art de l’anacoluthe, rupture de syntaxe qui est l’apanage de ceux qui ne sont jamais dupes de la forme. S’inspirer de Godard? Pas comme on l’entend. Foofwa d’Imobilité et son complice Antoine Lengo tournent autour du patriarche comme des enfants déguisés en Sioux autour d’un totem. Ils ne restituent pas. Ils citent, comme par distraction, et s’amusent de leurs boucles, auxquelles participent deux merveilleux partenaires, Manon Andersen et Yann Aubert. Ils signent ainsi un spectacle potache et lyrique; réversible aussi, avec une face peau douce, une face disque dur, double vie pour un discours sur l’art – et une interrogation sur la présence. Qui suis-je, quand j’erre en scène ? » Le Temps (17 février 2011), extrait de l’article « Godard entre dans la danse » par Alexander Demidoff Un moyen-métrage scénique de Foofwa d’Imobilité en dialogue avec Antoine Lengo, créé en 2010 dans le cadre des Sujets à Vif, coproduction SACD/Festival d'Avignon. Ecriture, chorégraphie et mise en ciné(ma)tique Foofwa d’Imobilité et Antoine Lengo Avec Manon Andersen, Foofwa d’Imobilité, Yann Aubert, Nieth Leang-Srey, Antoine Lengo et Jonathan O’Hear / Mise-en-son d’Antoine Lengo Lumières de Jonathan O’Hear / Costumes de Coco Charnel / Médiation musicale de Charlemagne Palestine et Israël Quellet Une production du Neopost Ahrrrt. Coproductions avec le Grü/Théâtre du Grütli, SACD/Festival d'Avignon. Soutiens : la Loterie Romande, la Ville de Genève, la République et canton de Genève et Pro Helvetia. Nathalie Mauger / L’indigène de François-Xavier Kroetz Du 25 octobre au 29 octobre 2011 à 20h30 – Studio Création mondiale en français « Dans l’Indigène, Kroetz structure son œuvre dans un cadre (le genre marionnette) et avec des référents culturels (contes allemands, tradition religieuse, mémoire collective populaire), mais il le fait en opérant une distorsion. Cette distorsion n’a rien de cynique: elle ne se moque pas de la force des univers de référence. Au contraire, elle les absorbe et utilise leurs moyens d’action comme leur force d’impact. Cette distorsion colorera tous les niveaux de ce petit monde que je voudrais faire exister dans le spectacle. Un petit monde articulé, animé, illustré. J’ai envie de retrouver la force des termes qu’emploie Kroetz à propos du théâtre de marionnette : cru et éclatant, coloré et rapide, court et bon. Je voudrais que le spectateur soit convié au plaisir d’une innocence retrouvée, d’un autre âge, celui de l’enfance et de la foi, de la transcendance. Quel théâtre demande plus une adhésion de son public que le théâtre de marionnette ? Une croyance dans l’histoire en train de se faire sous ses yeux. Et donc aussi la foi dans un monde et son Grand Créateur. Mais dans toute cette harmonie il y a une faille. Et l’histoire portée par ces « ficelles » du théâtre de marionnette n’est absolument pas une histoire pour enfant. Où mène la confrontation de cette beauté, de cette naïveté, de cette foi, convoquées par la pièce avec le désespoir de la fable ? Dans l’Indigène également, la chair me parait être l’enjeu de la représentation, par-delà l’identité individuelle. Mais l’utilisation esthétique du code des marionnettes permet une distorsion. Et, au contraire de l’exhibition du corps, la marionnette/acteur amènera une dédramatisation. C’est un acte de représentation. Si alors l'apparition de la chair dans ce corps hétérogène, acteur/marionnette, fera choc, sera transgressive, c'est que, confrontée à l'« artificiel« de la marionnette, elle manifestera quelque chose du mystère de l’humain. Il y aura (sans froideur ni distance du fait du plaisir que suscite le code enfantin utilisé) une dialectique. Comme chaque fois qu’on interroge le langage du jeu, l’acte de montrer perd de sa fausse innocence. L’acte de montrer la chair n’est jamais anodin, il peut-être vulgaire ou obscène, racoleur. Banalisé également par nos habitudes cathodiques. Ces exhibitions du risque de soi ont souvent comme limite involontaire de congédier le sens, toujours posé comme en deçà de l’expérience inouïe de la représentation. » Nathalie Mauger/ état de ma réflexion / octobre 2009. Mise en scène Nathalie Mauger Avec Mathilde Lefèvre, Jérôme de Falloise, Jean-Baptiste Szézot, Sarah Lefèvre,.... Scénographie Johan Daenen et Nathalie Mauger /Costumes Christine Pickeray Assistante de production Françoise Fiocchi / Conseillère artistique Hélène Marini Une production la Cie L.E.F.T. asbl, avec l'aide du Ministère de la Communauté française-service théâtre, du Groupov, du Théâtre de la Balsamine et du Théâtre de L'Ancre. Léa Drouet / Quelqu’un va venir de Jon Fosse Du 8 au 17 décembre 2011 à 20h30 – Amphithéâtre Relâche dimanche et lundi Léa Drouet dans une extension affinée de sa recherche se penche sur Jon Fosse, auteur norvégien, qui rend la scène extrêmement instable. Auteur abstrait à l’écriture épurée, il offre une matière théâtrale qui met en tension le spectateur, entre contemplation et action. On le dit extrêmement influencé par l’écriture de Beckett. En ce sens, on sent l’auteur dans l’écriture, il est en recherche de littéralité comme Léa en quête de théâtralité. Une ligne de fuite vers un certain formalisme assumé. Avec Quelqu'un va venir, elle tente à nouveau de faire coexister l'interprétation d'un système précis et la fragilité du direct. Aborder l'inquiétude (qui peut être aussi un état d'écoute extrême) face aux éléments instables, à ce qui pourrait advenir, à ce que nous attendons sans savoir, inquiets : l’apparition de ce qui pourrait troubler une stabilité désirée mais mortifère. Un couple dans une maison. Ils attendent, ce qu’ils pressentent, c’est le désastre, l’arrivée de celui qui va venir. ELLE Maintenant nous sommes arrivés près de notre maison LUI Et c’est une jolie maison ELLE Maintenant nous sommes arrivés près de notre maison Près de notre maison Où nous serons ensemble Toi et moi seuls près de la maison où toi et moi serons seuls ensemble Loin des autres La maison où nous serons ensemble seuls l’un près de l’autre LUI Notre maison ELLE La maison qui est à nous LUI La maison qui est à nous La maison où personne ne viendra Maintenant nous sommes arrivés près de notre maison La maison où nous serons ensemble seuls l’un près de l’autre La première approche de son équipe artistique est liée à une exploration du langage en tant que matière. Les sujets des textes travaillés sont le point de départ d'un travail formel et poétique ou ils tentent de se défaire du familier et du naturalisme. La réflexion sur le théâtre qu’ils construisent se fonde sur le rapport entre évènements et temporalité, sur des expérimentations sensorielles et l'étude précise des structures formelles et musicales des textes travaillés. C’est dans le temps et le frottement entre l'exécution d'une structure contraignante et l'interaction entre les différents interprètes, voix, son, lumières, exécutés en direct, qu’ils guettent le vivant. La scénographie n’est pas envisagée comme un décor, mais comme la matérialisation des sujets et de la structure d'un texte par l'utilisation de formes et de matières. La lumière est autant rythmique que scénographique. Le son n'est ni décoratif ni narratif. Mise en scène  Léa Drouet / Assistanat Ulrike Günther, Nicolas Mouzet Avec Mathilde Lefevre, Jean-François Wolff, Gaëtan Lejeune Lumière / scénographie Matthieu Ferry Costumes Marie Guillon de Masne Stagiaire construction  Laure Cerbelaud Régie générale Leo Liotard Son David Stampfli Conseiller Nicolas Mouzet-Tagawa Une production du Théâtre de la Balsamine et de l’asbl LD Une coproduction du Centre Culturel André Malraux de Vandoeuvre- lès- Nancy et de L’Actée Théâtre (Cosnes) Raphaëlle Blancherie / Nœuds Du 29 février au 10 mars 2011 à 20h30 – Studio Relâche dimanche et lundi Création « Après l’INSAS (interprétation dramatique) et dix années de pratiques théâtrales, j'ai repris des études en psychologie pour aller à la rencontre d’une réalité outillée d’une nouvelle dimension théorique. Aujourd’hui licenciée en psychologie clinique avec un mémoire portant sur «le théâtre en tant qu'outil médiateur avec des sujets psychotiques» je participe, encadre et anime divers projets socio-artistiques et cherche à diversifier ma pratique et le public susceptible de s'y intéresser... ambassadrice pour article 27 à ses débuts, je poursuis aujourd'hui une réflexion sur le sens et les pratiques culturelles dans notre société. Mes différentes expériences en tant que comédienne mais aussi en tant qu’assistante et psychologue ont aiguisées mon intérêt pour l’organisation de projets en collaboration avec une équipe. L’expérience d’atelier théâtre au centre Antonin Artaud (centre de jour psycho-social pour adultes) m'a permis de me confronter à la réalité psychiatrique et au travail théâtral avec des amateurs qui ont relancé mon intérêt pour la scène. Professeur d’art d’expression, j'ai dirigé 3 mises en scènes au collège St Pierre avec un public d'adolescents. La mixité et la variété des publics que j'ai eu l'occasion de rencontrer m'a donné envie de fonder une ASBL qui s'enrichirait de leurs apports mutuels, que ce soit des gens issus des milieux artistiques que je côtoie, des adolescents en quête d'un soutien voir d'un accompagnement thérapeutique ou des personnes qui sont en phase de sortir des institutions existantes. C'est la mise sur pied de projets artistiques dans la sphère citoyenne qui reposeraient sur le droit à l'échange dans la diversité, à la frontière entre mon métier de comédienne et celui plus récent de psychologue, qui me tient à cœur. La nécessité d'entamer un processus de création artistique qui viendrait témoigner de ces diverses expériences mais aussi leur donner une nouvelle forme d'expression est à l'origine de Nœuds. En concevant ce projet, je me pose la question d'une psychologie collective et intime à la fois qui parlerait de l'être humain dans la complexité qui le façonne, des nœuds et des liens qu'il entretient avec lui-même et les autres. Le théâtre de la Balsamine m'apparait comme un espace idéal pour mener cette réflexion parmi d'autres projets à mettre en perspective pour réagir au consumérisme actuel et expérimenter un processus en le laissant se déployer sans avoir à appliquer des formules toutes faites ce qui me parait en plein accord avec la démarche analytique proprement dite. » Raphaëlle Blancherie Conception Raphaëlle Blancherie Avec Raphaëlle Blancherie, Karine Jurquet / Lumières Xavier Lauwers / Création sonore Thomas Turine En coproduction avec le Théâtre de la Balsamine, le soutien de la Bellone, Vrac l'Escault et l'aide du Ministère de la Communauté française, Service du Théâtre. Sabine Durand / Le banquet dans les bois ou une histoire de Titus et de Comme il vous plaira. (à partir de Titus Andronicus et de Comme il vous plaira de William Shakespeare) Du 20 au 31 mars 2012 à 20h30 – Amphithéâtre Relâche dimanche et lundi Création Elle dit de sa praxis : « Ma pratique du théâtre n'est accompagnée d'aucune évidence que je puisse formuler de manière solide et certaine. Je sais simplement que cette pratique est sans raisons et qu'elle trouve là sa raison d'être. Je sais aussi que cette absence de raisons ne me laisse jamais tranquille. Je crois que c'est la raison pour laquelle les spectacles que je fais sont des spectacles qui ont le théâtre pour objet. Je crois aussi que c'est la raison pour laquelle je travaille avec des textes classiques. Ils me permettent de tenir le théâtre en vanité. Travailler avec des textes classiques, c'est pour moi comme de vouloir peindre la peinture. Et de vouloir peindre de manière figurative une peinture qui, elle, ne l'est pas. Il ne s'agit pas de monter des textes mais de représenter ce qu'ils représentent. Et de le faire sans raisons apparentes. » Elle dit de sa matière : « Au mois de mars 2012, je vais présenter un travail  conçu à partir de deux pièces de Shakespeare : la comédie Comme il vous plaira et la tragédie Titus Andronicus. Dans Titus Andronicus, Titus, le père de celle dont je fais mon héroïne, est invincible par les armes. A Rome, il est inattaquable dans son honneur et dans sa loyauté. Il sera vaincu cependant dans la chair de sa chair. Dans la virginité de sa fille, Lavinia, violée et mutilée en forêt. De Titus Andronicus, je ne garde que ce bref motif : la fleur de Lavinia comme talon d'Achille de la puissance deTitus. Ce bref motif,  je souhaite comme l'inoculer dans la plaisante et vaste foret d'Arden de Comme il vous plaira. La forêt d'Arden, c'est la terre d'exil du père de ma seconde héroïne de comédie, Rosalinde. Dans cette forêt, le père est tout à la fois libre et subjugué. Il ne règne sur rien, sinon sur les arbres saisis par le froid et sur les biches qu'il tue et mange. Ce domaine de grand exil devient, dès l'arrivée de la chair de sa chair déguisée en homme, le vrai lieu de toutes sortes d'amours de théâtre. Je propose ce projet car j'ai envie de mettre en scène les fantasmes et les chimères de l'amour et du désir. J'a, également, le désir de continuer plus avant un travail d'écriture personnel à partir d'œuvres qui, pour une raison ou pour une autre, sont les pierres angulaires d'un imaginaire collectif. C'est la première fois que je vais faire se rencontrer deux pièces différentes sur un même plateau, et cette proposition va me demander une plus grande implication personnelle dans la mise en écriture de l'écriture d'un auteur. Quant à l'envie d'inoculer un motif tragique extérieur dans la forêt de Comme il vous plaira c'est, nonobstant les corrélations motivées que je peux faire entre ces deux pièces,  une envie un peu plus expérimentale dans ce sens où elle ne procède pas, en premier lieu, d'une idée ou d'une dramaturgie verrouillée mais aussi d'un désir disons « plus hasardeux» de voir ce que cela va donner... » Mise en scène Sabine Durand Avec Céline Beigbeder, Jean Debefve, Claude Schmitz, Thibaut Wenger, … Scénographie Valérie Jung Accompagnement dramaturgique Martine Wijckaert Une production de Six-65 Compagnie et du Théâtre de la Balsamine. Avec l’aide du Ministère de la Communauté française Wallonie-Bruxelles, service du Théâtre. Odile Vansteenwinckel François Beukelaers / Qu’est-ce que l’argent ? Du 17 avril au 24 avril 2012 à 20h30 – Relâche dimanche Création Nous voulons raconter l’argent fiction, la fiction qu’est l’argent, tout en sachant qu’il s’agit là de l'institution mondiale la plus ancrée et la plus incontournable. La plus absolue. Nous allons nous appuyer sur un évènement qui a pris part à la réalité, et qui en même temps est celui d’un artiste qui cherche à affronter les préoccupations économiques de notre actualité. Avec sa vérité. L’artiste est justement celui qui remet en cause le monde terriblement installé des banquiers, l’institution la plus puissante. Il la rend bancale. Il s’agit donc du débat organisé autour de Joseph Beuys (artiste plasticien – performer) et d’éminents économistes - banquiers allemands qui a eu lieu à Ulm (Allemagne) en 1984. La question qu’ils posent « Qu’est-ce que l’argent ?» nous mène sur un terrain très glissant. Elle nous renvoie à cette notion sans fin : Qu’est-ce qu’une valeur ? Notre argument le plus fort nous vient de Marx, lorsqu’il dit que le concept même du « rapport d’échange » implique une valeur relative, et procède par abstraction. Lorsque, dans notre actualité politique, se produit l’évènement suivant : L’Etat qui doit venir en aide aux banques en « faillite » (qui sont par essence des organismes privés, des entreprises), et qu’à la suite de ça, des clients ont eu à réaliser que des sommes d’argent « placé » avaient tout simplement disparues, on se demande comment de l’argent peut brusquement ne plus exister. On se demande bien ce qu’est devenu aujourd’hui la matérialité de l’argent, sa substance, son existence concrète. Avec le cas Fortis, l’argent est comme s’il n’avait jamais existé. Et pourtant il a bien été manipulé. L’argent est de plus en plus virtuel en même temps qu’il s’auto maintient, car tout est toujours traduit en argent dans le monde. Alors l’argent a-t-il une fin ? Existe-t-il une finalité à l’argent ? Ce que Joseph Beuys et les économistes cherchent à découvrir, c’est si nous avons encore une prise sur l’argent ou s’il est à la merci de réglementations à la dérive, devenant de plus en plus esclave des complexités au niveau du marché mondial. L’argent deviendrait-il de plus en plus in maîtrisé, de moins en moins géré, ou de plus en plus mal géré ? Le serpent finira-t-il par mordre sa propre queue ? Surtout et essentiellement, la valeur de l’argent n’est-elle pas de plus en plus fictive ? Jusqu’où peut-on rendre relative une valeur ? Aujourd’hui, pour un public de tout venants, nous voulons rendre extrêmement accessible cette question primordiale. Nous voulons mettre en jeu sa dimension absurde dans « l’évènement argent ». Car au final, dans quelle mesure ou démesure conditionne-t-il nos existences ? Il s’agit, ici, d’écrire notre propre odyssée de l’argent, à la manière de L’odyssée de l’espace de Kubrick, qui crée l’histoire de l’ingéniosité humaine dans sa découverte de l’outil. Écriture et dramaturgie Odile Vansteenwinckel Mise en scène François Beukelaers et Odile Vansteenwinckel Avec François Beukelaers, Marie Bos, Laurent Caron, Odile Vansteenwinckel …   En co-production avec le Théâtre de la Balsamine, avec l'aide du Ministère de la Communauté française- service théâtre Première étape: La Bellone, janvier 2011 Uiko Watanabe / Hako Onna 箱女 / La femme- Boîte Du 25 au 28 avril 2012 à 20h30 – Amphithéâtre Création « La femme vit avec les quatre saisons et les quatre saisons peuvent symboliser la vie d’une femme. On peut imaginer la vie dans son entièreté symbolisée par les saisons : la jeunesse le printemps, l’âge adulte l’été, la vieillesse l’automne et l’approche de la mort l’hiver ; mais on peut aussi penser que ce cycle vient plusieurs fois dans une vie, par exemple quand je ne travaille pas j’ai l’impression d’être en hiver. (…) Je voudrais mettre l’image du cerisier dans le spectacle, je pense à l’image de fleurs de cerisier tombant comme de la neige. S’il y a quelqu’un qui regarde tous les changements saisonniers sans rien dire, c’est l’arbre. Pour les Japonais, l’arbre est le symbole des quatre saisons qui passent. Ce n’est pas nous qui bougeons, ce n’est pas nous qui dansons : le temps passe, et nous nous mettons en mouvement avec lui, par lui - mais il existe sans toi ! (De la même manière que le bonheur existe sans toi : ce n’est pas toi qui fait le bonheur, le bonheur existe en dehors de toi !) L’arbre ne bouge pas, il accepte le temps qui passe, il regarde les saisons passer devant lui et en même temps change avec elles. Je voudrais vivre comme l’arbre. (…) Il y a un livre très connu au Japon qui s’appelle « Hako Otoko », ce qui signifie « L’Homme-boîte ». C’est un livre de l’écrivain Kôbô Abe. C’est l’histoire d’un homme qui trouve dans son jardin un homme dans une boîte. Intrigué, il essaie de comprendre ce que c’est d’être dans une boîte. D’abord quelques heures par jour dans la maison, puis à l’extérieur aussi, il passe une boîte par au-dessus de sa tête, avec une fente pour les yeux. Ca change ce qu’on voit du monde : seulement devant et par en-dessous ; il trouve cela bien. Il passera sa vie depuis cette boîte, coupé de la société, et sans nom. Le titre de cette pièce vient de ce livre. (…) Quand je ne suis pas sur scène je suis toujours en train de me regarder et de me juger quoi que je fasse. Voilà la raison du titre « La femme- Boîte ». Cette femme dans la boîte c’est quelqu’un de très renfermé qui me regarde dans la société, c’est un “moi” qui regarde plusieurs différents “moi” depuis l’intérieur de la boîte : qui est heureuse, qui ne peux pas être sociable, qui fait des bêtises, et qui veux m’aimer. Si cette personne dans la boîte n’existe pas je ne peux pas exister. La première fois que cette femme qui me regarde est apparue dans ma vie, j’avais 16 ans, j’étais au lit anorexique et elle me regardait en pensant « quelle idiote » ; si elle pensait ça elle aurait pu m’aider mais elle ne m’aidait pas, elle ne faisait que regarder. Mais si cette personne n’avait pas été là je sais que je serais morte. Depuis, quand je ne vais pas bien, elle est toujours là. (…) Je suis encore inexpérimentée. Peut-être que je ne peux pas rendre tout le public heureux. Mais je voudrais que ma pièce fasse que le public se rappelle son propre bonheur. Cette boîte est le lieu où les autres ne peuvent pas rentrer, et aussi où la femme de printemps, été, automne, et hiver habite. » Uiko Watanabe Avec Kimiko Otaka, Mioko Yoshihara et Uiko Watanabe Production Théâtre de la Balsamine, avec le soutien du Grand Studio Kyong-a Ryu / Board on, on board Du 30 mai au 2 juin 2012 à 20H30 – Amphithéâtre Création Danse BOARD ON – ON BOARD pour 4 danseurs et 4 grands panneaux blancs est une chorégraphie de 60’ inspirée des hypothèses des anciens grecs sur les 4 éléments - feu, air, terre, eau, et des architectures, - théories architecturales, contemporaines du XXIème siècle L’inclinaison des panneaux, modifiée par la danse, transforme l’espace indéfiniment. Fragiles à manipuler, ces panneaux suspendus offrent des configurations surprenantes qui à leur tour interfèrent sur les mouvements des danseurs. BOARD : surface, panneau, cloison, mur Vertical il ferme, horizontal il ouvre l’espace - on s’y assied, dans le bateau ou l’avion. Platon parle des différentes architectures de ces éléments qui se différencient par le nombre de surfaces. BOARD ON, le lieu sur le quel je place le panneau. ON BOARD ce que je place sur le panneau: architecture. Comme ses précédents objets chorégraphiques, Kyong-a nous propose quelque chose d’insaisissable, une plongée dans la matière comme prolongation du corps. Elle crée un lieu qui ne se trouve à aucun endroit comme une île mystérieuse qu’elle convoque qui est le fruit d’une longue réflexion et passera par une dense recherche. “ Les  créatrices se partagent la part du Lion au Festival Danse Balsa Marni Raffinerie. Et elles marient plus que jamais danse et arts plastiques. Kyung-a Ryu livre une impressionnante MISS où deux hommes évoluent au milieu de quatre arbres mutants. Evolutions au sol, calligraphie en mouvement à l’aide de cordes, changements réguliers de lumières recréant l’espace entièrement…Quelque chose d’insaisissable prend vie sous nos yeux, fait de vitesse et de lumière ( ...) “ Jean-Marie Wynants, Le soir, à propos de « MISS », son précédent spectacle  La présence, l’utilisation, le contrepoint, la partition de lumière est fondamentale dans son travail. La qualité, la couleur, la direction de la lumière, le diamètre du faisceau, l’emplacement précis de la source, sa réflexion, ce qu’elle traverse. Le travail de Kyung-a ne raconte pas une histoire à proprement dit. Kyung-a parle des sociétés, de la maison, du village en hiver, de la vie, de l’univers, de la vie, de la mort, de l’amour, de la guerre, un rêve de paix. Chorégraphie, scénographie Kyung-a Ryu Danseurs : audition à la Raffinerie, Charleroi-danses en juin 2011 Créateur lumières Gwen Laroche / Compositeurs Baudouin de Jaer et Slavek Kwi Une coproduction de Noodik Production, du Théâtre de la Balsamine, et la Raffinerie (Charleroi /Danses). Avec le soutien de la Communauté Française, Service Danse. Elena Perez et Lise Wittamer / Les moutons Du 19 au 28 juin 2012 à 20h30 – Studio Création «L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce que l'on a fait de nous.» Jean-Paul Sartre - Tu peux répéter Corinne? - Bien sûr, l'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce que l'on a fait de nous. - Merci Corinne.  Il s'agit de deux moutons, un blanc et un noir au sexe non défini qui n’ont qu’un seul modèle : l’homme tel qu'ils l'imaginent : intelligent, pervers, érotique, complexe, manipulateur, inventif, cruel, spirituel, libéré sexuellement et perpétuellement angoissé par la conscience de sa mort prochaine. Et cette fascination les mènera ailleurs. Ils quittent la campagne et partent à la rencontre des lumières de la ville. Ils trouvent refuge dans un zoo dans lequel ils finissent par trouver un compromis satisfaisant (du moins le pensaient-ils au début!) et dans lequel ils doivent sans cesse faire l'effort de se souvenir de pourquoi ils sont là, pourquoi ils ont fait ce choix de prendre leur liberté, ce choix d'aller voir ailleurs s'ils y sont. Il faut avouer qu'une grande paresse les caractérise, ils sont effectivement beaucoup dans la parole et refont le monde, ce qui leur permet de refaire le monde justement. En tous cas, deux tempéraments très différents mais indissociables se dessinent. Le mouton noir, plutôt cynique et cérébral, à tendance anarchiste et tyrannique, et le mouton blanc, solaire, avec une fâcheuse tendance à l'enthousiasme et penchant pour la naïveté et les joies de la séduction. Tous deux s'appellent Corinne et sont indécrottables. Porteuses du projet,  auteurs, comédiennes Elena Pérez et Lise Wittamer Conseiller artistique Olivier Boudon / Musicien : Renaud Garnier-Fourniguet Scénographe Mathieu Chevallier Une coproduction du Théâtre de la Balsamine et de la Schieve Compagnie. Avec l’aide du Ministère de la Communauté française – service théâtre. Débats en chambre noire L’idée est de libérer la parole. Ou abolir le temps d’un débat le « je ne parle pas comme je voudrais donc je suis », à prendre au double sens. Simplement, nous sommes partis d’un constat. Le milieu culturel dans lequel nous vivons est tellement restreint que la parole se crispe de peur de blesser l’un ou l’autre et d’en subir les conséquences. D’où l’idée de ne pas identifier la parole, juste être dans le propos, dans l’écoute, ne plus penser que certains mots soient tabous ou maudits et ce, parce que nous pensons qu’il faut pouvoir entendre un discours qui ne s’autocensure pas. D’où l’idée de convoquer deux personnes du milieu culturel pouvant donner deux points de vue différents et contrastés sur la matière choisie. Elles sont contactées par une tierce personne et ne seront jamais identifiées. Ainsi, elles garderont l’anonymat et ne se rencontreront pas entre elles. Leurs voix ne seront pas reconnaissables afin qu’aucune ne puisse les reconnaître ou être influencée par une voix familière. Un premier temps de parole dirigée par le médiateur. Le public est plongé dans l’obscurité et les deux intervenants sont séparés par des isoloirs. La parole doit redevenir l’oxygène, ce par quoi on respire et non l’inverse. Dés lors, nous espérons que cette matière que nous pourrons enregistrer, pourra être le point de départ d’autres débats ou réflexions dans tous les milieux possibles. Nous espérons que la presse pourra aussi, être le relais de ces questionnements en prenant de la distance suite aux flots de paroles libres exposées. Isabelle Nouzha Atelier du 20 au 24 février 2012 de 10h30 à 17h – Foyer de la Balsamine Le 25 février à 20H30 – Projection Films Isabelle Nouzha Deux axes à son endroit : celui de l’atelier et de la performance. Pour ce qui est de l’atelier, il sera destiné aux adolescents et consistera à développer des séquences d’animations qui pourront être projetées sur les murs de la Balsa. Le stage durera une semaine et, nous pourrons au terme de celle-ci jouer littéralement avec les différentes animations sur les murs du théâtre. Dans une même perspective, nous aimerions consacrer une soirée à la projection de ses films, petites merveilles d’animation. ……….(à poursuivre) Ateliers et rencontres Les Lundis Bla-Bla Balsa Effet de décalage horaire, nous vous proposons quelques rendez-vous détournés afin de creuser une première approche avec la création en cours. Les artistes se mettront à disposition et offriront la possibilité de voir ou d’entendre un pan de leur matière en phase de modelage. Le format de la présentation sera définie par eux et s’axera selon leurs désidératas. Au delà de ce visionnement, il vous sera loisible de les rencontrer afin de mieux appréhender leur démarche et donner une première sensation sur ce qui aura été partagé. Un membre de l’équipe du théâtre sera présent, également, afin de répondre et d’élargir le débat aux autres artistes de la saison ou à d’autres questions pratiques. L’idée n’est pas que vous puissiez parler le même langage que l’artiste, mais dialoguer sans hiérarchie prendre des risques, pour lutter contre l’isolement, pour réconcilier la poésie et la ville, l’acte poétique et l’acte politique. Le but de tout cela étant de vous convier à un repas sommaire, sans les tralalas des grands soirs mais pour des bla-bla sans restriction. Réservation indispensable, petite restauration à prix coûtant : 5 € Les lundis bla-bla Balsa autour de : Quelqu’un va venir le lundi 21 novembre à 18h 30 Nœuds le lundi 13 février à 18h 30 Qu’est-ce que l’argent le lundi 26 mars à 1830 Rencontres après spectacles  Toutes les deuxièmes représentations, rencontres avec l’équipe artistique. L’argent Le vendredi 7 octobre 2011 Au contraire Le vendredi 21 octobre 2011 L’indigène Le mercredi 26 octobre 2011 Quelqu’un va venir Le vendredi 9 décembre 2011 Noeuds Le jeudi 1er mars 2012 Le Banquet Le mercredi 21 mars 2012 Qu’est-ce que l’argent Le mercredi 18 avril 2012 La femme- Boîte Le jeudi 26 avril 2012 Board on, on board Le jeudi 31 mai 2012 Les moutons Le mercredi 20 juin 2012 Les Slowdatings Pour les étudiants en arts du spectacle, nous proposons un vrai temps de rencontre avec des artistes de la saison. L’inscription à ce rendez-vous est ouverte, avec pour seul impératif d’avoir vu la création, afin que l’échange soit plus profond. Attention nombre limité de places. Stéphane Arcas : le samedi 8 octobre 15h30- 18h30 Sujet ? Nathalie Mauger : le samedi 29 octobre 15h30-18h30 Sujet ? Matthieu Ferry : le samedi 10 décembre 15h30 – 18h30 Sujet ?